Rom1 a écrit : ↑13 mars 2024, 12:38
Alors ça, c'est une amusant coïncidence parce que je me pose exactement la même question.
Qu'est-ce qui t'intéresse à son sujet, au juste ? Le côté stratégie / intrigue ?
Le dessin à l'air cool.
Le setting à l'air original.
Et enfin, un manga orienté 100% intrigue politique, c'est pas juste que c'est rare, çà n'existe quasiment pas. J'en veux pour preuve que les exemples qui vont vous venir à l'esprit sont très probablement des adaptations de romans ou de light novel. Du coup çà pique ma curiosité.
Le seul truc qui pourrait me rebuter c'est qu’apparemment le héros à un très fort coté "Parfait" voir "Gary Stu", il est BG, bon stratège, bon politicien et en plus c'est un gars vertueux. Alors je demande pas nécessairement a ce que tous les protagonistes soient des Benvenuto Gesufal ou des Frank Underwood mais on me fera pas croire que c'est en politique qu'on risque de trouver des gens parfaits.
Le seul truc qui pourrait me rebuter c'est qu’apparemment le héros à un très fort coté "Parfait" voir "Gary Stu", il est BG, bon stratège, bon politicien et en plus c'est un gars vertueux.
Alors de ce que j'ai lu par certains critiques, cet aspect vole en éclat dès le tome 2 - si ça peut te rassurer. Il semble que la série prenne régulièrement le lecteur à contrepied, de la meilleure de façons.
Je m'y intéresse un peu pour les mêmes raisons que toi - mais je crois qu'il y aussi un fort côté militaire / stratégique, pas uniquement politique.
Après, il est vrai que des mangas comme Kingdom ou Arslan s'inscrivent un peu dans le genre, mais avec une propension plus "action" que politique. (mais dans Kingdom, les arcs politiques sont des masterclass)
Bon, j'ai lu les 7 premiers tomes d'Altaïr.
C'est très sympa. Dessin élégant et situations intéressantes - même si parfois survolées un peu rapidement (une guerre civile résolue en un tome, par exemple).
L'univers est en effet original, avec son bassin méditerranéen et une Turquie posée comme "protagoniste" de l'histoire. Le héros est loin d'être parfait, il est d'ailleurs intéressant que les qualités qui en feraient un héros type de shonen admirable (altruisme, souci des autres) soient ici pointées comme des défauts dans le paradigme de l'histoire (faire passer ses amis avant la raison d'État n'est pas digne d'un homme de son statut).
Après, j'ai du mal à m'empêcher de le comparer à Kingdom - qui le surpasse sur tous les plans (profondeur des intrigues politiques, dynamisme des batailles, mise en scène des stratégies).
Rom1 a écrit : ↑27 mars 2024, 09:51
Après, j'ai du mal à m'empêcher de le comparer à Kingdom - qui le surpasse sur tous les plans (profondeur des intrigues politiques, dynamisme des batailles, mise en scène des stratégies).
Rom1 a écrit : ↑27 mars 2024, 09:51
Après, j'ai du mal à m'empêcher de le comparer à Kingdom - qui le surpasse sur tous les plans (profondeur des intrigues politiques, dynamisme des batailles, mise en scène des stratégies).
Legend of galatic heroes devrait te combler.
À la base c'est des romans (Et j'ai bien dit des romans, pas des light novels), le problème c'est que la traduction anglaise (la seule version disponible en dehors de l'originale japonaise) est apparemment proprement calamiteuse, avec non seulement plein de fautes d'orthographes, de non sens mais en plus des erreurs par rapport à la cohérence de l'histoire en elle même.
Je voudrais chaudement vous recommander une BD nommée "Age of Bronze"
Il s'agit de la transposition de la guerre de Troie dans le contexte de l'effondrement de l'age de Bronze, c'est super bien dessiné (en noir & blanc) et super bien raconté, c'est une véritable pépite.
Le hic c'est que cette BD ne sera probablement jamais achevée, parce qu'après 30 ans de publication on en est à 3 tomes sur les 10 prévus ...
Aujourd'hui je viens tout juste de finir "Altair" par Kotono Kato, une série qui : si elle ne manque pas de qualités (après tout j'ai réussi à la finir) est hélas plutôt moyenne. Le plus gros défaut de cette série est que c'est une fresque géopolitique, mais avec des personnages de Shonen. Une grosse partie des personnages sont des caricatures grotesques dont la psychologie se résume à un trait de personnalité, Mahmud est le gentil, Zaganos Pacha est le gentil ausi mais "Sombre et Ténébreux" (Qui à dit Sasuke ?), Virgilio Louis est la méchante éminence grise ; L'autrice a bien conscient qu'il est nécessaire de sortir d'un schéma manichéen, mais hélas ses efforts louables ne sont au final pas suffisant, car on reste dans une logique de "Les Gentils contre les méchants". Y a qu'a voir comment le récit traite une même situation de façon complètement différente : lorsque Balaban fait la guerre a la Turkye pour l’Indépendance du Kiliç, il est présenté comme un félon, un infâme qui déstabilise l'ordre établi ; et pourtant lorsque Mahmud soutient l'indépendance du Rhain là par contre c'est présenté comme quelque chose de noble, héroïque, un juste retour des choses faces aux odieux usurpateurs alors que lorsqu'on examine objectivement les deux situations, elle sont très similaires. Y a qu'à voir aussi comment est traité la guerre des deux côtés : de l'un les Impériaux sont érigés comme des sauvages, des destructeurs de ville, des égorgeurs d'enfant et des violeurs de femme ; de l'autre les Turkes qui sont capables de mener une "guerre propre", en étant fort avec les soldats mais juste avec les civils, ce qui à de quoi beaucoup me faire rire quand on sait que même pendant la deuxième guerre mondiale (qui est sans doutes la guerre la plus moralement justifiable de l'histoire) les alliés n'ont pas pu empêcher leurs soldats de commettre des crimes de guerres abominables sur les civils qu'ils étaient censés sauver. Et c'est sans compter sur la totale absence d'évolution des personnages, Mahmud Pacha ne change pas d'un iota du début jusqu'à la fin du récit (mais ce n'est pas le seul), ce qui a de quoi me rendre perplexe quand on sait que l'exercice du pouvoir est un des épreuves le plus susceptible d'engendrer des changements profonds chez quelqu'un (jouez à Suzerain si vous n'êtes pas convaincus).
Ne vous méprenez pas, si je suis effectivement quelqu'un de très cynique, surtout quand on touche à la politique, je ne reproche cependant pas à l'autrice d'écrire des personnages idéalistes. Que les choses soient claires, pour moi un personnage cynique n'est absolument pas gage de qualité car après tout je préfère Superman à Batman, et j'ai longtemps été un Whovian (Le docteur est d'ailleurs un excellent exemple de personnage idéaliste mais complexe). J'ai par contre de profonds doutes sur la manière de l'autrice de traiter son histoire, notamment à cause de tout les tares "shonen" si je puis dire.
Ces critiques sont valables pour tout les tomes, à l'exception du dernier. Et là bizarrement, l'autrice se réveille, une fois que les gentils triomphent sur les méchants (parce qu'évidement que les gentils gagnent et les méchants perdent), on est confronté à ce que la victoire va nous couter, aussi éclatante qu'elle soit. Zaganos tombe le masque, annexe l'Empire pour son compte personnel, et s’érige en despote après une bonne purge des toutes les familles nobles, Mahmud se fait doucement mais surement écarté du pouvoir et la méritocratie Turke va se retourner contre son propre pays lorsque le gouvernement se rend compte que les ministres issus du pays annexé seront plus nombreux que les ministres Turks "natifs", cette fois plus de gentils ni de méchants, simplement des gens avec des intérêts et des moyens plus ou moins louables pour y parvenir. Ce qui me fait me demandé au final si le traitement manichéen est à mettre sur le compte de l'autrice ou de son éditeur ?
Donc voilà, Altair c'est "pas mal", mais difficile de le recommander, hélas pour moi.
