Je suis sur le fondement car...

[Shizen]

Je compatis vraiment fort avec vous, et suis bien content de ne pas avoir à rentrer dans cette maison des fous !

À ce sujet, l'Odieux Connard avait publié une mini BD qui, je l'espère, vous arrachera un sourire !

https://unodieuxconnard.com/2024/05/03/ ... man-photo/

[Usher]

À ce sujet, l'Odieux Connard avait publié une mini BD qui, je l'espère, vous arrachera un sourire !

https://unodieuxconnard.com/2024/05/03/ ... man-photo/

Voici un reportage qui me semble solidement renseigné. (On sent le vécu !)
D'ailleurs, j'y pense… Il me reste ma déclaration IRCEC à faire, maintenant que la déclaration URSSAF est enfin close…

[Shizen]

À ce sujet, l'Odieux Connard avait publié une mini BD qui, je l'espère, vous arrachera un sourire !

https://unodieuxconnard.com/2024/05/03/ ... man-photo/

Voici un reportage qui me semble solidement renseigné. (On sent le vécu !)
D'ailleurs, j'y pense… Il me reste ma déclaration IRCEC à faire, maintenant que la déclaration URSSAF est enfin close…

Il doit être a peu de choses près dans ta situation puisque lui aussi est prof et auteur ^^
Et re-bon courage du coup

[Oswald]

Je suis sur le fondement car... j'ai regardé cette vidéo qui peint un portrait au vitriol des éditeurs et notamment de l'imaginaire : https://www.youtube.com/watch?v=MGYpzKsIcUM

Entre les tirages dans les pays de l'Est et en Asie, les éditions et réédition de luxe, le prix du papier, etc. Sans être naïf, je ne pensais pas qu'on en était là. J'ai même appris que l'Imaginaire était mis en avant pour vendre de la romantasy dont j'ai appris l'existence dans cette vidéo et qui consiste dans de l'érotisme si je comprends bien ?

Après ma question : est-ce que la vidéaste exagère ou est-ce qu'elle est plutôt dans le vraie ?

[Usher]

J'ai regardé la vidéo en pointillé parce que je n'avais pas vingt minutes à lui consacrer.

Quoique présenté de façon polémique, le tableau qu'elle brosse de l'édition de l'imaginaire répertorie des faits vérifiés, mais pas forcément systématiques. Il faut aussi se rappeler d'où parle la youtubeuse : elle dirige elle-même une petite maison d'édition d'imaginaire qui souffre de la concurrence que lui font les grosses structures. Cela oriente forcément son propos.

Cela étant, tout ce qu'elle évoque sur les impressions dans les pays de l'Est et en Asie et sur les rééditions de luxe est par exemple pratiqué par la maison d'édition où je suis publié. Quant à la romantasy, elle envahit effectivement les rayonnages spécialisés en librairie. Ce n'est pas nouveau. La romantasy, c'est le rhabillage marketing d'un phénomène comme la bit-lit française, ou le paranormal romance anglo-saxon, qui occupait un créneau semblable il y a quelques années et empiétait de la même façon sur la SFFF. (Voir le label Milady chez Bragelonne, collection puis maison d'édition fondée en 2008.)

La situation est juste plus complexe que ce que peut laisser entendre cette vidéo, qui reste focalisée sur les pratiques des éditeurs. C'est omettre que l'édition n'est qu'un maillon du marché du livre : dans le développement de ces collections marketings, deux autres acteurs ont une responsabilité de poids : les distributeurs et les libraires. Evidemment, pas au niveau des lignes éditoriales des collections, mais en raison de pratiques commerciales qui encouragent le court-termisme éditorial.
D'abord, il faut avoir en tête une spécificité du marché du livre : les ouvrages mis en vente en librairie ne sont pas acquis de façon ferme par les libraires. S'ils ne se vendent pas, ils sont renvoyés à l'éditeur, remboursés par celui-ci, qui doit payer de surcroît le prix du retour, du stockage ou (généralement) du pilonnage. Comme les librairies renouvellent très vite leurs stocks, cela génère beaucoup de retours. Les maisons d'édition, dès lors, pour continuer à occuper les rayonnages des libraires, renouvellent leur catalogues et publient de plus en plus, au détriment de la qualité littéraire. Elles font du chiffre d'affaires plus que des bénéfices – la majorité des acteurs du secteur sont déficitaires. Dès lors qu'il faut vendre vite sous peine de devoir payer le retour et la destruction de sa production, les maisons d'édition adoptent les pratiques évoquées dans cette vidéo pour essayer d'équilibrer leur budget : d'où les tirages faux-luxe, les bouquins racoleurs, etc. Le piquant de l'affaire, c'est que les libraires se plaignent à présent de l'inflation des publications, qu'ils ne sont plus en mesure de suivre, alors que ce sont leurs pratiques commerciales qui ont largement emballé la machine.

Les grands gagnants de l'affaire sont les acteurs invisibles de ce marché, les distributeurs. C'est coup double pour eux : à l'aller, au retour.

[Eunostos]

Au passage, ce type de problème n'est pas spécifique aux livres sans images, mais s'observe aussi dans le monde de la bande dessinée. Fin 2016, l'auteur de BD en ligne Maliki expliquait dans sa planche "La croisée des chemins" son choix de s'auto-éditer en passant par le mécénat participatif sur Tipeee, ce qui lui a plutôt bien réussi (il publiait depuis longtemps et avait rassemblé une "fan base" suffisante).

[Oswald]

Merci vos retours, je ne connais pas beaucoup ce milieu.

J'avais effectivement à l'esprit que il y avait un parti pris d'où ma question sur l'exagération. Cependant j'avais quand même l'impression que les ME étaient particulièrement ciblés, entre autres sans doute.

C'est un peu dommage qu'elle ne cible qu'une typologie d'acteurs plutôt que les mécanismes nuisibles, d'ailleurs, je suis navré de le dire mais l'éthique écologique, cela me semble pas impacter énormément l'achat du livre. Si je le comprends dans l'alimentation (pour des raisons sanitaires, de qualité, de crainte des pesticides etc), j'achète avant tout un livre pour son histoire (et soutenir un auteur dont j'apprécie le travail quand j'en suis à plusieurs tomes), voir un "Imprimé en Bulgarie" comme tout consommateur, ça peut me faire un peu grincer des dents mais sans doute pas reposer le livre dans son rayon.

Je méconnaissais totalement Maliki. Concernant le "mécénat", j'ai toujours de la réserve avec cette pratique, tout comme avec la levée de fonds. Si la chaîne existe, c'est que plusieurs métiers sont nécessaires, en cumuler plusieurs sur une ou quelques personnes pour ne pas rogner sa marge, ça nécessite un réel professionnalisme et des savoir-faire très étendus. Cela entraine souvent retards, burn-out etc.

[Eunostos]

Je méconnaissais totalement Maliki. Concernant le "mécénat", j'ai toujours de la réserve avec cette pratique, tout comme avec la levée de fonds. Si la chaîne existe, c'est que plusieurs métiers sont nécessaires, en cumuler plusieurs sur une ou quelques personnes pour ne pas rogner sa marge, ça nécessite un réel professionnalisme et des savoir-faire très étendus. Cela entraine souvent retards, burn-out etc.

Je confirme, les artistes qui ont recours au mécénat participatif et/ou s'auto-éditent ont l'air de faire beaucoup de burn out (je serais curieux de lire une vraie étude sur ce sujet, si ça se fait un jour). Cela étant dit, Maliki n'est pas seul à tout faire tourner, ils sont au moins trois. Et ce n'est pas de l'auto-édition complète, il ne s'imprime pas lui-même par exemple (ça paraît étrange comme précision, mais j'avais vu passer un auteur de jdr indé qui fabriquairt lui-même à la main chaque exemplaire d'un de ses jeux, en glissant des feuilles d'arbres entre les pages et tout... ça tient plus de la marqueterie que de l'imprimerie industrielle).
J'avais lu plusieurs interviews de ce type d'artistes, et tous et toutes disent bien que ça nécessite une autoformation importante, notamment pour la comptabilité... et les impôts (on en revient toujours à l'URSSAF ).

Pour ma part, je trouve le mécénat participatif très intéressant, parce qu'il rend possible des créations qui n'auraient pas pu se faire par le circuit classique, et on le voit régulièrement dans le milieu du jeu de rôle, avec des micro-structures comme De Architecturart ou Les Chroniques de Loss par exemple. Mais, d'une part, ce n'est pas sans limite (ça fonctionne pour des blogueurs BD comme Maliki ou Boulet parce qu'ils ont déjà assemblé un lectorat important en ligne et parce qu'ils ont été parmi les premiers auteurs francophones à faire ça, mais le même public ne peut pas financer un nombre infini d'artistes), et d'autre part, les mécanismes de ce type d'économie poussent les artistes à proposer toujours plus de bonus, ce qui enclenche à nouveau une spirale de surproduction qui mène au burn out (je le vois bien avec ma minuscule page Tipeee pour Kosmos : au bout d'un moment, je ne peux physiquement pas créer plus de matériel pour proposer plus de paliers, sinon c'est surmenage assuré).

Dans les milieux de l'édition, le mécanisme du financement participatif a donné naissance à des structures comme le petit éditeur Projets Sillex qui tente un modèle économique différent, plus favorable aux auteurs (voir leur page À propos). Mais on parle d'une structure qui édite quelque chose comme deux ou trois livres par an.

C'est un peu dommage qu'elle ne cible qu'une typologie d'acteurs plutôt que les mécanismes nuisibles, d'ailleurs, je suis navré de le dire mais l'éthique écologique, cela me semble pas impacter énormément l'achat du livre. Si je le comprends dans l'alimentation (pour des raisons sanitaires, de qualité, de crainte des pesticides etc), j'achète avant tout un livre pour son histoire (et soutenir un auteur dont j'apprécie le travail quand j'en suis à plusieurs tomes), voir un "Imprimé en Bulgarie" comme tout consommateur, ça peut me faire un peu grincer des dents mais sans doute pas reposer le livre dans son rayon.

Adopter une logique écologique tout en soutenant les auteurs, autrices, graphistes et maisons d'édition, dans le système actuel, c'est une vraie quadrature du cercle à résoudre. Personnellement, je diminue mes achats, je recours à l'emprunt en médiathèque, aux boîtes à livres et à l'occasion... mais en faisant ça, je fragilise les maisons d'édition qui prennent le risque financier d'éditeur du neuf et de lancer de nouvelles plumes.
Depuis un an ou deux, je suis assez agacé par la surenchère du "plumage" autour de l'objet livre, dont je n'ai que faire (je préfèrerais des livres un peu moins chers et/ou des auteurs mieux rémunérés), d'autant que les livres ainsi fabriqués ne sont pas nécessairement plus solides, loin de là, de sorte qu'on en reste dans une logique de surproduction d'objets trop vite abîmés et jetés.
J'avoue que je ne sais pas bien sur quel pied danser dans ce domaine-là.
Je pense tout de même que le système du financement participatif a de l'intérêt pour résoudre ce dilemme, parce qu'il revient à réactiver le (très ancien) mécanisme de la souscription et de la pré-vente, qui évite d'imprimer trop d'exemplaires qui finissent au pilon en quelques semaines faute d'avoir été vendus en librairie. Il y a donc moyen de limiter le gaspillage.

[Oswald]

Tu précises ma pensée. D'ailleurs, ce qui m'interpelle, c'est aussi l'utilisation de telles structures par les maisons d'édition elles-mêmes. Parce qu'en fait, cela pénalise encore les auteurs tels que tu les décris. Les maisons d'édition bien que modestes pour certains peuvent mieux répartir le travail, et même si certaines font un peu "amateur". Par exemple, GODS que j'ai acheté récemment à une faute de frappe sur son quatrième de couverture, dès la première ligne. Naturellement, il n'y a pas que ce JDR ou ce livre loin de là.

Alors quand on est pur amateur, comment rivaliser avec des maisons d'édition, pour certaines fragiles, qui se déportent vers ce mode de financement ?
Concernant les contreparties avec des paliers, c'est un peu la course à l'échalote pour du superflu qui doit provoquer une bonne partie des burn out évoqués.

[Usher]

Découvert par hasard au fil de mes lectures, un secret d'Etat du XVIe siècle qui ferait un superbe sujet pour un roman ou un scénario Te Deum… (Austères, le roman ou le scénario.) Il s'agit du dossier Mateo Sanchez.

Voici Mateo Sanchez :



De son vrai nom Jeanne de Habsbourg (1535-1573), fille de Charles Quint, sœur de Philippe II d'Espagne, infante d'Espagne et gouvernante d'Espagne entre 1554 et 1559. Mateo Sanchez était le pseudonyme employé pour la désigner dans la correspondance de la Société de Jésus. En effet, veuve à 19 ans, l'Infante d'Espagne fit pression sur Ignace de Loyola pour entrer dans la toute nouvelle Compagnie de Jésus, un ordre… dont les statuts interdisaient la création d'un ordre féminin. Le général de l'ordre et son conseil, après délibération, acceptèrent de recevoir les vœux de l'infante, en y mettant pour condition le secret absolu. Au milieu des années 1550, l'Espagne fut donc gouvernée par la seule jésuitesse de l'histoire. Parallèlement, son frère Philippe II continuait d'échafauder une politique matrimoniale pour remarier sa sœur, un parti extrêmement prestigieux en raison de sa naissance et de sa beauté. C'est là que se niche un sujet tout trouvé pour un roman ou un scénario à tiroirs et multiples rebondissements, impliquant caballeros, intrigants jésuites, espions anglais, français et portugais, ordres hostiles aux Jésuites (franciscains, dominicains), sainte inquisition et j'en passe…

A noter : dans les années 1550, les Jésuites furent les premiers à substituer le mot "genre" au mot "sexe" pour parler de l'épineux problème que leur posait leur frère, le scolastique Mateo Sanchez. Comme quoi, la question ne date pas d'hier !

[A.Fontbonne]

Avec un papounet certain de réaliser l’œuvre divine de Charlemagne et un frangin qui règne depuis un palais-monastère, c'est sûr que ça fait une sacrée famille !

[Ohtar Celebrin]

Y'en a qui ne doute de rien.

Je viens de recevoir dans ma boîtes aux lettres sur laquelle se trouve un autocollants "stop-pub", un autre autocollant "stop-pub"... aux couleurs d'une agence immobilière.

"STOP PUB xxxxx-immobilier".

Le pire c'est que pas mal de mes voisin.es l'ont utilisés...

[Usher]

Macron en vacances à Brégançon !
Non mais allô, quoi !

[Rom1]

Ha ben attends, il a bien bossé ces derniers mois, notre génie !

[Oswald]

Je n'ai pas compris ce qui te choque Usher.