Votre livre de chevet

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Oswald
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Re: Votre livre de chevet

Message par Oswald »

Je n'infirme point ton inférence.
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Xaramis
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Re: Votre livre de chevet

Message par Xaramis »

Oswald a écrit : 30 janv. 2024, 09:25 Je n'infirme point ton inférence.
On dirait une réplique à utiliser dans une partie de Dying Earth ! ;)
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Oswald
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Re: Votre livre de chevet

Message par Oswald »

Ci-dessous mon avis, posté sur Elbakin.net, sur le dernier tome du Chevalier aux épines, j'ai retiré une partie spoiler pour éviter de divulgacher (puisqu'il n'y a pas de balise spoiler sur le forum de la Cour) :
Je viens d'achever ma lecture du tome III à l"instant.

Tout d'abord, effectivement, ce n'est pas exempt de coquilles, loin de là. Sur ce point, les Moutons ont déjà été voués aux gémonies. À 28€, c'est pénible pour le lecteur et pénalisant pour l'auteur. Pour les choix graphiques de couvertures, le sujet a déjà été traité maintes fois, mais la couverture souple et le format un peu trop carré ne participent pas trop au confort du lecteur.

J'avais refermé le tome I que j'avais trouvé très plaisant, le tome II s'était lu tout seul mais m'avait laissé un sentiment de "come back" manqué de Benvenuto. Je confesse avoir trouvé le début de ce tome III assez long, au final peu/pas de rebondissements qui m'ont transcendé et la fin m'a laissé assez indifférent voire dans l'incompréhension. De la trilogie, je dirais que c'est celui que j'ai le moins apprécié bien que ce soit le plus généreux et le plus direct dans sa distribution de clefs de compréhension du lore. Je lui préfère même des nouvelles du Vieux Royaume.

J'entends que ma critique est sévère, peut-être trop, mais au regard de Gagner la Guerre, la comparaison est clairement en sa défaveur, et de loin. Il ne s'agit pas de faire un Gagner la guerre II, cela n'aurait pas de sens, et je pense que le lectorat n'en veut pas. En conclusion je dirais : La langue est toujours belle, le talent de l'auteur indemne, mais j'ai pour sentiment celui d'un cycle écrit trop vite (3 tomes publiés en un an !) qui ne se suffit pas à lui-même car pressé par l'éditeur et sans son concours efficace.

Pour compléter, ce que j'ai déjà écrit ci-dessous, il s'agit d'un ressenti à chaud (sur lequel je dois décanter et sans doute revenir dessus) par ailleurs je n'ai aucune connaissance de la maïeutique autour de l’œuvre toutefois je ne comprends pas la stratégie éditoriale de se concentrer d'un financement participatif sur des œuvres précédentes alors que sort le dernier tome de l'auteur. Prendre soin de son auteur, le conseiller, le rassurer, mettre le paquet sur la relecture par l'éditeur, prendre en charge la promotion, j'ai l'impression que la partie "collective" n'était pas du tout au match pour ce tome III d'autant plus après la dernière page, celle après la fin du récit. C'est d'autant plus dommageable que sous chaque page on perçoit un vrai potentiel pour l’œuvre et la prose est toujours d'une rare jouissance.
Peut-être que je fais un rapprochement où il n'y en a pas à faire mais Jour J, la Fnac de Boulogne ne l'avait pas en rayon, on a du aller me le chercher dans l'espace où ils reçoivent les livraisons (Madame la vendeuse si vous lisez un jour ces lignes, merci pour votre détermination). Que la Fnac ne soit pas prête pour, excuser du peu, mettre en rayon l'une des plumes les plus rentables de son rayon Fantasy, ça m'a un peu surpris.
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Usher
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Re: Votre livre de chevet

Message par Usher »

Merci pour ce retour fait en dépit de la déception et désolé que ce troisième tome n'ait pas emporté ton adhésion. Cela ne me surprend pas du reste : je m'attends à une réception de ce type par une partie du public. L'intrigue a été composée de façon délibérément déceptive en ce sens qu'elle fait miroiter des horizons d'attente dont elle se détourne ou fait mine de se détourner. Pour faire court, l'une des ambitions du roman est d'opérer un glissement des motifs aventureux de l'action au récit. L'errance n'est plus seulement celle des personnages mais, transposée au processus narratif, devient aussi celle du lecteur. C'est en soi un procédé déroutant.

De mon côté, j'ai récemment lu un classique incontournable pour tout amateur de littérature gothique, de séries B de la Hammer et du Monde des Ténèbres de White Wolf. Philippe Charlier a réédité aux éditions du Cerf Le Traité sur les apparitions et les vampires de Dom Augustin Calmet. L'ouvrage, publié pour la première fois en 1746, une deuxième fois dans une édition augmentée en 1751, est considéré comme le premier livre de référence traitant des vampires dans la littérature française.
L'ouvrage est assez déroutant. Il se veut l'examen documenté, analysé de façon critique et théologique, de la croyance aux revenants et aux vampires. Dom Calmet, abbé éclairé de Senones, était un érudit un peu frotté de Lumières, mais resté malgré tout dans la stricte obédience catholique. Il compilait les informations avec une frénésie de collectionneur. Le Traité sur les apparitions et les vampires se présente donc d'abord comme un énorme catalogue de résumés d'affaires de vampires, de revenants et de poltergeists. Les vampires n'y occupent d'ailleurs qu'une place relativement modeste. La documentation du bon abbé est vraiment encyclopédique : elle couvre des phénomènes survenus un peu partout en Europe et des faits évoqués dans la littérature de l'Antiquité et du Moyen-Âge comme des témoignages de ses contemporains – il cite fréquemment des lettres de ses correspondants voyageurs. Il est par exemple assez étonnant de découvrir une peinture assez exacte des pratiques chamaniques de Laponie dans un ouvrage du milieu du XVIIIe siècle !
La langue du livre est exceptionnellement accessible : on a l'impression que le texte a été écrit au XXe siècle. On y trouve même fréquemment un balancement entre le surnaturel et la raison qui prépare l'hésitation fantastique des fictions qui suivront.
Pourtant, le livre est également assez déroutant. Résumant ses sources, Don Calmet présente souvent les faits de hantise comme avérés ; puis, dans l'examen qu'il fait de ceux-ci, il les remet en question sans aucune transition. Il use de la raison pour rejeter ces récits et croyances. S'il a parfois recours à des argumentaires médicaux (avec les concepts de l'époque sur les "esprits animaux"), il peut aussi rejeter les croyances superstitieuses en s'appuyant sur des arguments religieux qui ne manquent pas de surprendre, puisque c'est au nom de la foi qu'il réfute d'autres croyances. Par exemple, il cite plusieurs cas d'apparitions de spectres au cours du haut moyen âge : au moment de la célébration de la Cène, le prêtre demandait aux excommuniés de quitter l'église ; des morts seraient alors sortis de leur tombeau pour vider les lieux. Souvent, dans les sources consultées par l'abbé, l'explication de ces excommunications était que ces défunts, de leur vivant, avaient refusé de payer la dîme. Or Dom Calmet d'observer qu'à une époque aussi haute, la dîme n'était pas obligatoire ; il réfute donc ces croyances non pour leur caractère surnaturel mais en raison d'une inexactitude historique… L'argument d'autorité selon lequel seul Dieu est en mesure de ressusciter les morts est également cité à plusieurs reprises.
Le livre présente toutefois plusieurs intérêts notables. Il montre clairement qu'à l'époque moderne, l'Europe occidentale est un foyer de fantômes et de poltergeists, l'Europe orientale un foyer de vampires. Dom Calmet explique que cela est dû aux différences de croyances entre Catholiques et Protestants d'un côté, Orthodoxes de l'autre. Chez les catholiques, et par héritage plus ou moins conscient chez les Réformés, la conservation du corps était perçue comme un signe d'élection divine ; chez les Orthodoxes, la conservation du corps était perçue comme un signe de damnation, puisque seul le retour à la poussière signifiait que l'âme avait gagné son Salut. D'où la croyance aux vampires et oupires en Bohème et Roumanie, aux Broucolaques en Grèce. En fait, même l'imaginaire superstitieux se trouvait conditionné par les croyances religieuses, y compris lorsqu'il les transgressait radicalement.
L'autre intérêt qu'on peut trouver au Traité sur les apparitions et les vampires réside dans le caractère controuvé d'une argumentation qui cherche à réfuter la superstition sans porter atteinte à la religion ni pencher du côté des "esprits forts", c'est-à-dire des athées et des libertins. Cela vaut une dernière partie du livre assez aride à lire, parfois plus capillotractée que jésuitique, qui se termine très bizarrement par une plaisanterie grivoise et même un brin blasphématoire…
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Oswald
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Re: Votre livre de chevet

Message par Oswald »

Usher a écrit : 01 févr. 2024, 09:28 Merci pour ce retour fait en dépit de la déception et désolé que ce troisième tome n'ait pas emporté ton adhésion. Cela ne me surprend pas du reste : je m'attends à une réception de ce type par une partie du public. L'intrigue a été composée de façon délibérément déceptive en ce sens qu'elle fait miroiter des horizons d'attente dont elle se détourne ou fait mine de se détourner. Pour faire court, l'une des ambitions du roman est d'opérer un glissement des motifs aventureux de l'action au récit. L'errance n'est plus seulement celle des personnages mais, transposée au processus narratif, devient aussi celle du lecteur. C'est en soi un procédé déroutant.
Dans la mesure où j'avais fait ce retour sur un autre forum, cela me semblait assez lâche de ne pas le faire ici sous prétexte que tu y es et que ce n'était pas une éloge mais un avis mitigé. C'est à mon tour de te remercier de ne pas avoir pris ombrage de ce retour à chaud. Quant à ton explication, elle est éclairante, je comprends un peu mieux ce que tu avais en tête et dans ce cas, c'est une réussite, j'ai beaucoup erré durant la lecture et sa fin m'a déconcerté. A tout le moins, je le suis toujours à la fin de ce tome III, qui, je l'ai dit et le maintiens a de belles qualités et s'avère très généreux en lore. Ce tome pose clairement plus de questions qu'il n'apporte de réponses, ou plus insidieusement apporte des réponses qui provoquent d'autres questions et beaucoup de spéculations. J'espère malgré tout que les ventes seront au rendez-vous !
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Re: Votre livre de chevet

Message par Godo »

J'ai lu la Brocante Nakano de Hiromi Kawakami.

Bon, ce n'était pas particulièrement agréable mais ça se lisait quand même. L'auteure fait usage de ses ficelles habituelles de manière un peu trop large. J'ai pu décortiquer ses procédés. C'est quelque chose qu'il faut lire mais je vais essayer d'expliquer, accrochez-vous.

En fait, il s'agit, dans une description ou une scène peu importe laquelle, de mettre à disposition des indices auxquels on va, sans y être vraiment poussé, vouloir chercher une signification, bien souvent sans en trouver une seule valable, les indices prenant soin d'être particulièrement fuyants.

Exemples : tel personnage a un geste ou une mimique inexpliqué, tel objet est évoqué à un moment où on se serait attendu à du symbolisme mais il n'y a guère de symboles dans l'objet, un personnage rêvasse et murmure pour lui-même des propos étranges, décousus, etc.

Finalement, au-dessus d'une description ou d'une scène banale, il y a donc une impression d'étrangeté, de quelque chose de crypté que le cerveau, automatiquement, cherche à élucider sans y parvenir. Autant dire que ce procédé peut devenir très gourmand en ressources cognitives, d'où l'importance de l'utiliser avec parcimonie, ce que ne fait pas du tout l'auteure, jusqu'à démystifier ses effets de manche permanents.

Je crois qu'on peut dire que la notion dramaturgique de conflit s'illustre ici entre le lecteur et le texte. Ce dernier incarnant à la fois le but et l'obstacle ! :lol:
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Re: Votre livre de chevet

Message par kynan² »

Oswald : en façade Usher Ducatore sourit et remercie, mais le portable de Benvenuto vient de bipper, il a reçu un message... :D
Bon, c'est foutu pour mon portefeuille, rien que la "prose d'une rare jouissance" m'a convaincu. J’espérais encore recevoir un exemplaire dédicacé des mains de l'auteur, mais il semble avoir d'autres priorités.
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Oswald
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Re: Votre livre de chevet

Message par Oswald »

kynan² a écrit : 02 févr. 2024, 16:03 Oswald : en façade Usher Ducatore sourit et remercie, mais le portable de Benvenuto vient de bipper, il a reçu un message... :D
Bon, c'est foutu pour mon portefeuille, rien que la "prose d'une rare jouissance" m'a convaincu. J’espérais encore recevoir un exemplaire dédicacé des mains de l'auteur, mais il semble avoir d'autres priorités.
Mon bon ami ! Je ne vaux pas même ce prix ! Pensez-vous donc, un simple scribe comme moi, pensez bien que notre ami commun ne va pas sacrifier ses droits d'auteurs durement acquis pour... attendez, y a un type louche qui sonne à ma porte. Je reviens.
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kynan²
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Re: Votre livre de chevet

Message par kynan² »

On n'entendit plus jamais parler d'Oswald...
Godo
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Re: Votre livre de chevet

Message par Godo »

Je peux me tromper mais je ne serais pas surpris qu'Usher s'attendait à décevoir une partie de son lectorat, il s'y attendait depuis les Rois du monde, notamment parce que c'est un glissement que je suppose volontaire de ses lecteurs-cibles. Ce n'est pas tous les auteurs de fantasy qui sont invités à France Culture. Je pense que Usher s'est lancé depuis un moment à la conquête du public de la littérature générale, et plus seulement du public de la fantasy, qui est beaucoup plus limité. Il réussit très bien. Pour moi, c'est une trahison. Malheureusement, ce n'est pas prêt de s'arranger... :mrgreen:


Je lis Un carnet tâché de vin de Bukowski, qui a un début curieux, puisque des nouvelles totalement fictives sont mélangés à ses chroniques habituelles. Je trouve que le Bukowski de la fiction est assez mauvais de ce que j'ai lu. En revanche, ses chroniques prennent un coloration particulière ici, dans le Carnet, puisqu'il parle beaucoup du petit monde de la littérature, des écrivains, qui, pour s'être mis trop en avant, pour un écart de conduite, ou pour avoir lassés leurs contemporains, se retrouvent mis au ban, clochardisés, etc. Il y a aussi les écrivains, une fois consacrés, qui se répètent. Bukowski est assez mordant, sans être lourd, et il a cette admiration plein d'affection pour ses idôles, comme Fante. Très étonné de voir une telle naïveté chez un tel personnage. En tout cas, Bukowski, malgré sans doute ses nombreux défauts et un abord difficile, a un alter ego très attachant.
Dernière modification par Godo le 08 févr. 2024, 08:57, modifié 1 fois.
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kynan²
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Re: Votre livre de chevet

Message par kynan² »

Tiens, citation anonyme spéciale Usher : "un auteur qui se livre, c'est un peu comme un canard qui se confie".

Sinon, concernant les "glissements", publier, c'est un peu comme choisir un râteau : on peu jouer sur la forme, longueur et l'espacement des dents, la largeur totale, le poids, la longueur et le diamètre du manche, au final il s'agit toujours de ramasser quelque chose au sol. On ratisse plus ou moins large, plus ou moins dense, plus ou moins profond. C'est un dosage pour lequel il n'existe pas vraiment de valeur idéale, c'est à chaque auteur de trouver le râteau qui lui convient.
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Re: Votre livre de chevet

Message par Godo »

Continuons dans les métaphores. Pour changer de bouches, il faut changer de cuisine. ;) Effectivement, il n'y a pas de valeur idéale. J'aurais tout de même tendance à penser qu'il abandonne une bonne partie de son lectorat fantasy. Il n'y a rien à y redire en soi, chacun fait ses choix. ;)
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Rom1
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Re: Votre livre de chevet

Message par Rom1 »

C'est étrange d'imagine que ces deux publics soient à ce point non-miscible.
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kynan²
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Re: Votre livre de chevet

Message par kynan² »

J'ai adoré "Janua Vera"+"Gagner la guerre", je n'ai pas accroché du tout aux "Rois du monde", mais re-accroché à "Sentiment du Fer" et "Chevalier aux épines". Côté JdR j'aime TIers Age mais j'ai été déçu par les mécaniques de Te Deum. Ca fait clairement de moi un lecteur typé "fantastique", j'imagine.
Godo
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Re: Votre livre de chevet

Message par Godo »

Globalement, je n'ai pas quitté le mode de l'hypothèse et même du fantasme et j'ai considéré abandonnée une partie seulement du public de départ. Cela dit, je comprends ce que peut avoir de contrariant de telles suppositions, surtout en n'utilisant des termes comme trahison et abandon, qui n'ont toutefois pas de charge émotionnelle dans ma bouche, mais relève tout de même d'un constat artistique.

Tout le monde sortirait gagnant d'un tel glissement. Usher conquiert un public plus large, il peut donc continuer de faire une carrière à temps complet et possiblement ralentir son niveau de production. La fantasy est appuyé comme genre, bien sûr il y en aura pour dire que Usher n'est pas représentatif de la qualité de la fantasy, mais malgré tout il y a de plus en plus d'écrivains de fantasy très littéraires en France, on n'en est presque à un sous-genre, qui table moins sur le divertissement pur au sens nerveux. Globalement, on pourrait en venir à un ruissellement ( :D Ouais je fantasme) de notre Usher à d'autres écrivains de ce sous-genre (les listes sur babelio, etc, recherche d'auteurs similaires à notre dernier coup de coeur) et il y aurait effectivement, de plus en plus, des milieux de lecteurs qui n'étaient pas miscibles avec la fantasy qui le deviennent. Il y a en a bien sûr, qui le sont déjà, et de longue date. :) Franchement, j'entends des gens parler de Usher, jamais je n'aurais imaginé qu'ils liraient de la fantasy un jour vu comment ils la considèrent :lol:

A parler d'un ruissellement, terme économique qui ne s'est jamais vérifié, on pourrait croire qu'il en est de même en littérature mais c'est tout le contraire. Des romans comme Twilight ont ruisselé sur un genre, la bit-lit, qui a ruisselé sur l'actuelle romantasy.

Le problème, c'est que dans le cas de Usher et du sous-genre très littéraire de fantasy, ce n'est pas les mêmes moyens de communication et ni les mêmes leaders d'opinion. Là-dessus, ça manque un peu.
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