Des séries littéraires
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Des séries littéraires
Je sens qu'on va me détester mais tant pis …
C'est la chronique de Uodano sur Le chevalier aux épines qui me fait réagir.
J'ai un problème avec les séries littéraires "en cours".
Lorsqu'un tome sort tous les ans (voire moins …), j'ai probablement une mémoire de poisson rouge, mais il me faut souvent plusieurs dizaines de pages pour retrouver qui-est-qui, quelle était l'intrigue principale (et je ne parle même pas des intrigues secondaires …). Idéalement, il me faudrait relire le(s) tome(s) précédent(s) juste avant d'entamer le nouveau, mais ma Pile-À-Lire ne me permet pas de consacrer ce temps à des ouvrages déjà lus.
Deux exemples : j'ai lu presque tout Le trône de fer et j'ai beaucoup aimé. J'ai arrêté quand j'ai compris que la série n'aurait jamais de fin à cause de la série télévisée (que je n'ai pas regardée). Ce serait à refaire, je ne le lirais pas du tout : je suis trop cartésien pour accepter un récit sans un semblant de fin.
J'ai lu le premier tome de Rois du monde. J'ai beaucoup, beaucoup aimé, vraiment. Je crois d'ailleurs avoir été le premier à en faire une critique sur le précédent forum. Puis j'ai lu le second après avoir pris le temps de relire le premier (c'est dire si j'avais aimé le premier !). Ce second tome, je l'ai tout autant aimé. Mais je me suis arrêté là. Pour le troisième, il m'aurait fallu relire les 2 premiers, voyez le problème … Je ne m'y remettrai que lorsque tout sera édité. Idem pour Le chevalier aux épines. Je l'ai acheté sans avoir compris qu'il s'agissait du début d'une série, je ne l'ai pas encore commencé, mais du coup il va redescendre dans la pile : je ne commencerai pas avant la sortie de la suite …
Je précise que je ne vois pas de solution au problème que j'énonce. J'ai un problème similaire avec les séries de films, sauf que (re)voir un film prend 2h, pas des dizaines comme un bouquin.
Et vous, comment gérez-vous vos lectures de séries ? Vous relisez tout ?
C'est la chronique de Uodano sur Le chevalier aux épines qui me fait réagir.
J'ai un problème avec les séries littéraires "en cours".
Lorsqu'un tome sort tous les ans (voire moins …), j'ai probablement une mémoire de poisson rouge, mais il me faut souvent plusieurs dizaines de pages pour retrouver qui-est-qui, quelle était l'intrigue principale (et je ne parle même pas des intrigues secondaires …). Idéalement, il me faudrait relire le(s) tome(s) précédent(s) juste avant d'entamer le nouveau, mais ma Pile-À-Lire ne me permet pas de consacrer ce temps à des ouvrages déjà lus.
Deux exemples : j'ai lu presque tout Le trône de fer et j'ai beaucoup aimé. J'ai arrêté quand j'ai compris que la série n'aurait jamais de fin à cause de la série télévisée (que je n'ai pas regardée). Ce serait à refaire, je ne le lirais pas du tout : je suis trop cartésien pour accepter un récit sans un semblant de fin.
J'ai lu le premier tome de Rois du monde. J'ai beaucoup, beaucoup aimé, vraiment. Je crois d'ailleurs avoir été le premier à en faire une critique sur le précédent forum. Puis j'ai lu le second après avoir pris le temps de relire le premier (c'est dire si j'avais aimé le premier !). Ce second tome, je l'ai tout autant aimé. Mais je me suis arrêté là. Pour le troisième, il m'aurait fallu relire les 2 premiers, voyez le problème … Je ne m'y remettrai que lorsque tout sera édité. Idem pour Le chevalier aux épines. Je l'ai acheté sans avoir compris qu'il s'agissait du début d'une série, je ne l'ai pas encore commencé, mais du coup il va redescendre dans la pile : je ne commencerai pas avant la sortie de la suite …
Je précise que je ne vois pas de solution au problème que j'énonce. J'ai un problème similaire avec les séries de films, sauf que (re)voir un film prend 2h, pas des dizaines comme un bouquin.
Et vous, comment gérez-vous vos lectures de séries ? Vous relisez tout ?
Dernière modification par Caracalla le 21 mai 2023, 22:53, modifié 1 fois.
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Re: Des séries littéraires
Quand je connais d'avance le nombre de tomes prévus, je les achète à leur sortie mais ne les lis qu'une fois que je les ai tous chez moi.
Comme ça j'évite le piège du "j'achèterai quand tout sera sorti" = "ça ne sort plus puisque personne n'achetait" ainsi que le souci de la mémoire de poisson rogue.
Comme ça j'évite le piège du "j'achèterai quand tout sera sorti" = "ça ne sort plus puisque personne n'achetait" ainsi que le souci de la mémoire de poisson rogue.
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Re: Des séries littéraires
Ma réponse ne sera pas celle du lecteur.
Cela étant, la question me concerne aussi au premier chef. Aussi je donnerai quelques considérations avec la perspective de l'auteur.
D'abord, bien sûr, il y a dans tout cela une responsabilité de ces auteurs logorrhéiques qui écrivent des romans fleuves long comme l'Astrée. Soit dit en passant, le phénomène n'est pas nouveau : il remonte au roman de chevalerie, qui invente aussi le roman fleuve. Il serait d'ailleurs intéressant d'étudier les conditions de réception de ces romans interminables chez le public des XIIIe et XIVe siècles…
Pour en revenir aux romans actuels, d'abord, j'abonde dans le sens de ce que note Rom1. Le comportement (très compréhensible) qui consiste à n'acquérir l'œuvre que quand toute la série sera sortie est le meilleur moyen de faire en sorte que la série en question ne soit jamais achevée. Les éditeurs estiment à vue de nez que les ventes sont divisées par deux d'un tome à l'autre : si en plus des lecteurs potentiels n'achètent pas en attendant l'intégrale, cela multiplie les risques que l'attrition tue le potentiel commercial de la série. Ce n'est pas du tout un reproche que j'adresse aux lecteurs comme Caracalla, dont je trouve l'argument tout à fait fondé, mais… On se retrouve dans un cul-de-sac économique.
Le rôle que joue l'éditeur est également très important. Si je prends mon cas, j'ai été conscient très tôt du problème qu'allait représenter la publication sérielle de Rois du Monde, avec des tomes paraissant en moyenne tous les deux ans ; j'ai donc proposé à mon éditeur d'insérer un résumé des épisodes précédents. Il a refusé, au motif à la fois très juste et très discutable que nous publiions du roman feuilleton. Sur un point, je n'étais pas d'accord : si la publication sérielle était de fait formellement feuilletonesque, en revanche, j'estimais que les bouquins avaient aussi une ambition un peu plus haute… En outre, le roman feuilleton aurait dû pratiquer le résumé des épisodes précédents. Mais je me suis conformé à l'avis de l'éditeur et j'ai eu tort. Je n'ai pas été le seul, d'ailleurs : au moins un autre écrivain de la même maison a suivi le même conseil et cela lui a pas mal nui. Finalement, je suis revenu à la charge et j'ai imposé un résumé des précédents volumes dans les tomes III et IV de Chasse royale (en grand format). Mais le mal était quand même fait pour les volumes précédents.
En ce qui concerne Le Chevalier aux épines, j'ai également inséré des résumés dans les volumes II et III. Par ailleurs, je me suis organisé pour restreindre les délais de publication : le tome I est sorti le 19 janvier, le tome II sortira le 14 juin et le tome III sortira en janvier prochain. Pas de secret : pour tenir cette cadence, il a fallu que je devienne écrivain à plein temps – et par conséquent que les volumes précédents me rapportent quand même… De plus, cela demande une cadence de travail considérable. Plus de jeu de rôle, par exemple, et pas un jour de congé depuis le 7 juillet 2021… Mais à ce prix-là, j'espère maintenir l'intérêt du public et la dynamique de la série en librairie.
Cela étant, la question me concerne aussi au premier chef. Aussi je donnerai quelques considérations avec la perspective de l'auteur.
D'abord, bien sûr, il y a dans tout cela une responsabilité de ces auteurs logorrhéiques qui écrivent des romans fleuves long comme l'Astrée. Soit dit en passant, le phénomène n'est pas nouveau : il remonte au roman de chevalerie, qui invente aussi le roman fleuve. Il serait d'ailleurs intéressant d'étudier les conditions de réception de ces romans interminables chez le public des XIIIe et XIVe siècles…
Pour en revenir aux romans actuels, d'abord, j'abonde dans le sens de ce que note Rom1. Le comportement (très compréhensible) qui consiste à n'acquérir l'œuvre que quand toute la série sera sortie est le meilleur moyen de faire en sorte que la série en question ne soit jamais achevée. Les éditeurs estiment à vue de nez que les ventes sont divisées par deux d'un tome à l'autre : si en plus des lecteurs potentiels n'achètent pas en attendant l'intégrale, cela multiplie les risques que l'attrition tue le potentiel commercial de la série. Ce n'est pas du tout un reproche que j'adresse aux lecteurs comme Caracalla, dont je trouve l'argument tout à fait fondé, mais… On se retrouve dans un cul-de-sac économique.
Le rôle que joue l'éditeur est également très important. Si je prends mon cas, j'ai été conscient très tôt du problème qu'allait représenter la publication sérielle de Rois du Monde, avec des tomes paraissant en moyenne tous les deux ans ; j'ai donc proposé à mon éditeur d'insérer un résumé des épisodes précédents. Il a refusé, au motif à la fois très juste et très discutable que nous publiions du roman feuilleton. Sur un point, je n'étais pas d'accord : si la publication sérielle était de fait formellement feuilletonesque, en revanche, j'estimais que les bouquins avaient aussi une ambition un peu plus haute… En outre, le roman feuilleton aurait dû pratiquer le résumé des épisodes précédents. Mais je me suis conformé à l'avis de l'éditeur et j'ai eu tort. Je n'ai pas été le seul, d'ailleurs : au moins un autre écrivain de la même maison a suivi le même conseil et cela lui a pas mal nui. Finalement, je suis revenu à la charge et j'ai imposé un résumé des précédents volumes dans les tomes III et IV de Chasse royale (en grand format). Mais le mal était quand même fait pour les volumes précédents.
En ce qui concerne Le Chevalier aux épines, j'ai également inséré des résumés dans les volumes II et III. Par ailleurs, je me suis organisé pour restreindre les délais de publication : le tome I est sorti le 19 janvier, le tome II sortira le 14 juin et le tome III sortira en janvier prochain. Pas de secret : pour tenir cette cadence, il a fallu que je devienne écrivain à plein temps – et par conséquent que les volumes précédents me rapportent quand même… De plus, cela demande une cadence de travail considérable. Plus de jeu de rôle, par exemple, et pas un jour de congé depuis le 7 juillet 2021… Mais à ce prix-là, j'espère maintenir l'intérêt du public et la dynamique de la série en librairie.
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Re: Des séries littéraires
Je n'ai pas le même rapport aux séries ni même aux livres La littérature est essentielle dans ma vie, je dirais même qu'elle favorise la création d'un espace imaginaire qui me permet de trouver un équilibre mental et même le bonheur. Par contre, je suis un consommateur indécis, peu de livres m'intéressent assez pour que je les finisse. Il me faut donc beaucoup étudier un livre avant de l'acheter, sinon c'est un formidable gâchis. Par contre, je relis beaucoup. Des livres comme ceux de Mathieu Gaborit, ou comme Gagner la guerre (je suis au regret d'avouer que je n'apprécie pas l'orientation du reste de la production, qui me semble obéir plus à la philosophie de la littérature qu'au divertissement de la fantasy. Cela dit, je ne suis personne et je suis ravi que la fantasy française compte quelqu'un d'aussi grand talent ) Ce petit préambule permet de comprendre que je n'ai pas l'impatience de quelqu'un pourvu d'un fort désir. Du coup, au contraire, l'attente permet de fortifier mon envie, j'aime cette sensation. Et la relecture, même si elle concerne un nombre restreint d'ouvrages, n'est pas du tout une perte de temps chez moi. C'est l'inverse, plus je relis une oeuvre, plus je m'en imprègne.
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Re: Des séries littéraires
Ça ne me pose pas de problème de.continuer une série de livre même en ayant oublié les tomes précédents. Peut être parce qu'en fait, je n'oublie pas entièrement une histoire. Il me faut un temps d'adaptation pour renouer les liens mais j'y arrive. Et si je n'y arrive pas, c'est comme si je commençais l'histoire a ce moment du récit et ça ne me dérange pas.
J'ai plein de livres non terminé, que je reprends de temps en temps et j'apprécie le sentiment que l'univers proposé mais ne pas me rappeler entièrement de l'intrigue, ce n'est pas.un problème.
J'apprécie le voyage littéraire pour sa route et ses paysage.
J'ai plein de livres non terminé, que je reprends de temps en temps et j'apprécie le sentiment que l'univers proposé mais ne pas me rappeler entièrement de l'intrigue, ce n'est pas.un problème.
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Tout ce passera bien mais rien ne se passera comme prévu.
- Oswald
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Re: Des séries littéraires
De manière un peu incongrue, j'ai eu un problème avec les séries littéraires dès le moment où j'ai cessé de prendre le train pour aller à la faculté.
Je pense que sans les transports, j'ai perdu 1H20 de lecture par jour sur environ 2H. Là où j'ai pu engloutir Dune (je parle des 7 tomes, pas uniquement le premier) et les ouvrages complémentaires écrits par son fils, cela me serait impossible aujourd'hui en grande partie à cause de la volumétrie.
Je dirais donc que j'ai cinq rapports différents aux "beaucoulogies" :
Celle que j'ai acheté et lue, généralement il y a plus de dix ans. Dune de Franck Herbert précédemment cité, mais aussi Hypérion/Endymion de Dan Simmons. La Saga du Commonwealth de Hamilton. En écrivant ces lignes, je me rends compte qu'il ne s'agit principalement que de SF. L'exception serait Le Clan des Otori qui est sans doute le seul que j'ai relu avec une partie de Dune. Chacun de ses univers sont uniques.
Celle qui ne sera jamais achevée : l'incontournable Trône de Fer. Tout d'abord, j'ai malgré son inachèvement, un questionnement : "Je connais la fin de la série, même si elle diffère de ce que pourrait être celle du livre" donc pourquoi la lire si elle sort ? J'ai donc un rapport insatisfait et contrarié, surtout quand on voit que l'auteur sort des ouvrages encore aujourd'hui. Il n'empêche que la lecture de certains chapitres, comme un chapitre "Sam" ou "Aria", c'était la tannée. Cette opinion n'engage naturellement que moi.
Cette série qu'on achète entière et dont les premières centaines de pages ont du mal à nous séduire : Je dirais Au bord de l'eau de Shi Nai'an qui est sans doute dû à un décalage culturel et temporel, il s'agit d'un des chefs d’œuvre littéraires chinois et il date du XIVème siècle. C'est en deux tomes de plus de mille pages. Et enfin, il y a la série sadique, celle qui nous fait du mal mais que l'on lit car tout le monde la trouve révolutionnaire : Le Livre des Martyrs Malazéens de Steven Erickson. Je suis à 100 pages de la fin du tome II, je lis et ça me semble insipide, loin d'être la fresque incroyable qu'on me vante et je m'entête à me dire que je passe à côté de quelque chose, forcément. Fort heureusement, je me suis lancé dans la version poche.
En dernier, il y a la série "acheté sur plan" si je puis dire. On fait confiance au promoteur, quand bien même, il a un sourire canaille et ciudalien. Je vais évoquer ici Le Chevalier aux épines. Je l'achète au fil de l'eau à sa sortie et je l'entame dans le mois en général. Ici ma démarche est tout autre :
- Tout d'abord, acheter, c'est voter. Je soutiens un auteur français dont j'apprécie grandement le travail, même si les choix de couverture n'entrent pas dans mes goûts. Dans la même veine, j'avais pris Matière de Léomance où j'appréciais beaucoup la couverture mais moins les dessins. Même si j'avais l'ensemble des œuvres du Vieux Royaume. Si par ma modeste contribution et celles de nombreux autres anonymes, Usher parvient, un jour à pénétrer le marché US dont la fantasy est la chasse gardée et qu'il y rencontre le succès, je ne bouderais pas mon plaisir.
- Nonobstant le fait qu'il s'est par ailleurs engagé dans un rythme de publication soutenue. Avec des dates de publication déjà annoncées (et tenues jusqu'à présent), je pense que c'est un bon moyen de tisser de la confiance avec son lectorat, puisque la trilogie doit faire aux alentours des 90€, un investissement qui crée forcément des attentes.
Il n'est pas impossible aussi qu'avec l'expérience et le temps qui m'est imparti, je sois beaucoup plus "exigeant". Désormais, à chaque fois que je le peux, qu'importe le statut d'une série, je m'essaie au premier chapitre en ouvrant l'ouvrage. Typiquement, le début de l'Assassin royal m'a laissé un sentiment de déplaisir. Cela ne veut pas dire que c'est mauvais, juste que soit je ne suis pas le public, soit ce n'est pas pour moi. Plus récemment la série dont le premier tome n'a pas passé la phase d'essai : Il y a Tigane de Guy Gavriel Kay dont la lecture me laisse toujours impassible autour de la 200ème pages et dont le marque page me juge avec sévérité depuis des mois, c'est un tome unique mais j'ai également pris La Mosaïque de Sarance, je crains que mon sentiment soit le même sur cette série. On peut ajouter la série du Sorceleur, les premières histoires qui m'ont semblé bien en dessous des émotions dégagées par l'histoire du jeu vidéo éponyme tant celle-ci domine le matériau originel. Selon l'ouvrage, l'issue diffère : soit la vente d'occasion, soit la réserve si j'entends lui laisser une seconde chance.
Je pense que sans les transports, j'ai perdu 1H20 de lecture par jour sur environ 2H. Là où j'ai pu engloutir Dune (je parle des 7 tomes, pas uniquement le premier) et les ouvrages complémentaires écrits par son fils, cela me serait impossible aujourd'hui en grande partie à cause de la volumétrie.
Je dirais donc que j'ai cinq rapports différents aux "beaucoulogies" :
Celle que j'ai acheté et lue, généralement il y a plus de dix ans. Dune de Franck Herbert précédemment cité, mais aussi Hypérion/Endymion de Dan Simmons. La Saga du Commonwealth de Hamilton. En écrivant ces lignes, je me rends compte qu'il ne s'agit principalement que de SF. L'exception serait Le Clan des Otori qui est sans doute le seul que j'ai relu avec une partie de Dune. Chacun de ses univers sont uniques.
Celle qui ne sera jamais achevée : l'incontournable Trône de Fer. Tout d'abord, j'ai malgré son inachèvement, un questionnement : "Je connais la fin de la série, même si elle diffère de ce que pourrait être celle du livre" donc pourquoi la lire si elle sort ? J'ai donc un rapport insatisfait et contrarié, surtout quand on voit que l'auteur sort des ouvrages encore aujourd'hui. Il n'empêche que la lecture de certains chapitres, comme un chapitre "Sam" ou "Aria", c'était la tannée. Cette opinion n'engage naturellement que moi.
Cette série qu'on achète entière et dont les premières centaines de pages ont du mal à nous séduire : Je dirais Au bord de l'eau de Shi Nai'an qui est sans doute dû à un décalage culturel et temporel, il s'agit d'un des chefs d’œuvre littéraires chinois et il date du XIVème siècle. C'est en deux tomes de plus de mille pages. Et enfin, il y a la série sadique, celle qui nous fait du mal mais que l'on lit car tout le monde la trouve révolutionnaire : Le Livre des Martyrs Malazéens de Steven Erickson. Je suis à 100 pages de la fin du tome II, je lis et ça me semble insipide, loin d'être la fresque incroyable qu'on me vante et je m'entête à me dire que je passe à côté de quelque chose, forcément. Fort heureusement, je me suis lancé dans la version poche.
En dernier, il y a la série "acheté sur plan" si je puis dire. On fait confiance au promoteur, quand bien même, il a un sourire canaille et ciudalien. Je vais évoquer ici Le Chevalier aux épines. Je l'achète au fil de l'eau à sa sortie et je l'entame dans le mois en général. Ici ma démarche est tout autre :
- Tout d'abord, acheter, c'est voter. Je soutiens un auteur français dont j'apprécie grandement le travail, même si les choix de couverture n'entrent pas dans mes goûts. Dans la même veine, j'avais pris Matière de Léomance où j'appréciais beaucoup la couverture mais moins les dessins. Même si j'avais l'ensemble des œuvres du Vieux Royaume. Si par ma modeste contribution et celles de nombreux autres anonymes, Usher parvient, un jour à pénétrer le marché US dont la fantasy est la chasse gardée et qu'il y rencontre le succès, je ne bouderais pas mon plaisir.
- Nonobstant le fait qu'il s'est par ailleurs engagé dans un rythme de publication soutenue. Avec des dates de publication déjà annoncées (et tenues jusqu'à présent), je pense que c'est un bon moyen de tisser de la confiance avec son lectorat, puisque la trilogie doit faire aux alentours des 90€, un investissement qui crée forcément des attentes.
Il n'est pas impossible aussi qu'avec l'expérience et le temps qui m'est imparti, je sois beaucoup plus "exigeant". Désormais, à chaque fois que je le peux, qu'importe le statut d'une série, je m'essaie au premier chapitre en ouvrant l'ouvrage. Typiquement, le début de l'Assassin royal m'a laissé un sentiment de déplaisir. Cela ne veut pas dire que c'est mauvais, juste que soit je ne suis pas le public, soit ce n'est pas pour moi. Plus récemment la série dont le premier tome n'a pas passé la phase d'essai : Il y a Tigane de Guy Gavriel Kay dont la lecture me laisse toujours impassible autour de la 200ème pages et dont le marque page me juge avec sévérité depuis des mois, c'est un tome unique mais j'ai également pris La Mosaïque de Sarance, je crains que mon sentiment soit le même sur cette série. On peut ajouter la série du Sorceleur, les premières histoires qui m'ont semblé bien en dessous des émotions dégagées par l'histoire du jeu vidéo éponyme tant celle-ci domine le matériau originel. Selon l'ouvrage, l'issue diffère : soit la vente d'occasion, soit la réserve si j'entends lui laisser une seconde chance.
- Usher
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Re: Des séries littéraires
Je réagis avec un sérieux esprit de l'escalier…Oswald a écrit : ↑19 juin 2023, 22:46
En dernier, il y a la série "acheté sur plan" si je puis dire. On fait confiance au promoteur, quand bien même, il a un sourire canaille et ciudalien. Je vais évoquer ici Le Chevalier aux épines. Je l'achète au fil de l'eau à sa sortie et je l'entame dans le mois en général. Ici ma démarche est tout autre :
- Tout d'abord, acheter, c'est voter. Je soutiens un auteur français dont j'apprécie grandement le travail, même si les choix de couverture n'entrent pas dans mes goûts. Dans la même veine, j'avais pris Matière de Léomance où j'appréciais beaucoup la couverture mais moins les dessins. Même si j'avais l'ensemble des œuvres du Vieux Royaume. Si par ma modeste contribution et celles de nombreux autres anonymes, Usher parvient, un jour à pénétrer le marché US dont la fantasy est la chasse gardée et qu'il y rencontre le succès, je ne bouderais pas mon plaisir.
Merci pour ton suffrage sonnant et trébuchant, Oswald. Et… Heu… Oserais-je le dire ?… Tu n'es pas le seul lecteur qui critique les couvertures ; sur d'autres forums, certains ont carrément décidé de ne pas acheter les livres, assez chers d'ailleurs, pour cette raison… Je dois avouer moi-même avoir un penchant plus net pour les couvertures Folio de mes titres.
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Re: Des séries littéraires
Côté couverture, mes préférées sont celles des intégrales puis celles blanches et or (janua vera) ou rouge (Gagner la guerre) versions reliées.
Je leur trouve de l'élégance.
Les autres ne sont pas trop à mon goût il faut l'avouer...
Je leur trouve de l'élégance.
Les autres ne sont pas trop à mon goût il faut l'avouer...
Râler moins, rôler plus !
- Oswald
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Re: Des séries littéraires
Disons que les couvertures pour les séries littéraires, cela fait toujours bien dans une bibliothèque ou sur une étagère. Aligner quelques pléiades dont les couvertures se répètent ou encore une série de bandes dessinées dont les couvertures se complètent, donne un sentiment de satisfaction. En tous cas, c'est ce que je ressens devant mes livres de L5R.Usher a écrit : ↑06 juil. 2023, 14:46 Merci pour ton suffrage sonnant et trébuchant, Oswald. Et… Heu… Oserais-je le dire ?… Tu n'es pas le seul lecteur qui critique les couvertures ; sur d'autres forums, certains ont carrément décidé de ne pas acheter les livres, assez chers d'ailleurs, pour cette raison… Je dois avouer moi-même avoir un penchant plus net pour les couvertures Folio de mes titres.
Ainsi à mes yeux les couvertures font parties de l’œuvre, à tort ou à raison. N'étant pas dans l'édition, j'ignore si l'auteur à son mot à dire, même si je pense qu'il fait confiance à l'éditeur qui s'y connait en marketing et a fait son étude de marché. Celles du Chevalier aux épines, leurs permettent de se distinguer clairement et de se remarquer. Après de se faire acheter... j'ai lu sur Elbakin qu'effectivement beaucoup attendaient l'édition poche. Sans vouloir offenser ni auteur ni éditeur, je suis du nombre et je céderai sans doute la trilogie originale pour me retourner vers le poche.
A contrario, c'est par sa couverture et le plus grand des hasards que mon œil a été séduit par celle de Comment Blandin fut perdu dans un box à la Fnac, j'ignorais jusqu'à alors son existence. Il est, pour moi, et je livre ici qu'une interprétation très personnelle, un très bel et subtil écho à l'histoire de Gagner la guerre. J'y ai vu le passé de Don Bevenuto, les ors de la République, la gloire du Podestat et la main du Macromuopo.
- Usher
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Re: Des séries littéraires
Merci, Oswald, de m'avoir amusé par tant d'ironie. (Volontaire ? Involontaire ?)
Plutôt que de m'étendre sur mon cas, je vais évoquer une anecdote assez célèbre que j'emprunte à Humphrey Carpenter :
J.R.R. Tolkien, une biographie, Humphrey Carpenter, Bourgois, p.205"Pendant ce temps les éditeurs autorisés, Ballantine Books, avaient décidé qu'ils ne pouvaient attendre plus longtemps. Pour mettre au moins un livre de Tolkien en librairie ils publièrent la version originale du Hobbit sans attendre les corrections de l'auteur, qu'ils pensaient inclure dans les éditions suivantes. Ils lui envoyèrent un exemplaire, et il fut stupéfait par le dessin de couverture. Ace Books [l'éditeur pirate du Seigneur des anneaux aux USA], malgré leur "piraterie" morale, avaient engagé pour la couverture un artiste qui connaissait au moins l'histoire alors que la couverture de Ballantine semblait n'avoir aucun rapport avec Le Hobbit, montrait une colline avec deux émeus et un arbre étrange portant des fruits en forme de bulbes. Tolkien explosa : "Quel rapport avec l'histoire ? Où est cet endroit ? Pourquoi des émeus ? Et quelle est cette chose au premier plan avec ses bulbes roses ?" Quand il lui fut répondu que l'artiste n'avait pas eu le temps de lire le livre et que la chose aux bulbes roses "était censée suggérer un arbre de Noël", Tolkien ne put que répondre : "je commence à croire que je suis enfermé dans un asile de fous."
En octobre 1965 l'édition de poche "autorisée" du Seigneur des anneaux fut publiée aux Etats-Unis en trois volumes, avec les corrections de Tolkien et avec les émeus et l'arbre de Noël sur la couverture du premier volume […]
J'ajouterai quand même quelques précisions : les couvertures de mes derniers bouquins chez les Moutons ont été faites avant que je n'envoie le manuscrit. Elles ont donc été établies en toute méconnaissance de l'œuvre. L'essentiel aux yeux de l'éditeur est de laisser carte blanche à son graphiste et de respecter la charte graphique de sa maison d'édition. L'illustration de l'œuvre et l'avis de l'auteur sont tout à fait secondaires.
Sachant que bon nombre de lecteurs rechignent à acquérir les romans à cause des couvertures, je me retrouve doublement lésé dans l'affaire, puisque mon pourcentage sur le poche est moindre et puisque le prix du poche est beaucoup plus modique. En revanche, chez Folio, le choix de l'illustration est beaucoup plus respectueux de la volonté de l'auteur : les illustrations sont systématiquement soumises à son avis et sont souvent faites par des illustrateurs qui ont lu le roman, au moins en partie.
- Oswald
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Re: Des séries littéraires
Je n'ai pas pu m'empêcher de rire à "Pourquoi des émeus ?", ça me semble si invraisemblable.Usher a écrit : ↑08 juil. 2023, 10:48
J'ajouterai quand même quelques précisions : les couvertures de mes derniers bouquins chez les Moutons ont été faites avant que je n'envoie le manuscrit. Elles ont donc été établies en toute méconnaissance de l'œuvre. L'essentiel aux yeux de l'éditeur est de laisser carte blanche à son graphiste et de respecter la charte graphique de sa maison d'édition. L'illustration de l'œuvre et l'avis de l'auteur sont tout à fait secondaires.
Quant à ton propos Usher, c'est proprement éberluant. Sans vouloir m'avancer, je pense que tu fais parti des auteurs rentables de la maison d'édition, je trouve cela tout à fait étrange que même dans sa langue d'origine, dans sa maison d'édition d'origine, avec une forte popularité de l'auteur celui-ci ne prenne pas part dans le choix de la couverture. Le flacon importe quand bien même on veut l'ivresse. Surtout cela va à l'encontre de tous les principes de base du marketing. Cela me semble tout bonnement risqué de laisser carte blanche à un graphiste qui n'a pas lu toute ou partie de l’œuvre et in fine risque de pénaliser ses ventes.
J'enchaine sans doute les platitudes mais la réalité marketing décrite me semble si éloignée de la logique mercantile de toute entreprise et de l'industrie dans laquelle je travaille. Sais-tu si c'est aussi le cas actuellement en Angleterre ou aux États-Unis Usher ?
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Te Deum pour un massacre
Re: Des séries littéraires
Je suis pleinement d'accord avec toi, Oswald : l'établissement de la couverture sans avoir aucune connaissance du texte est éberluante. Et, malheureusement, ce n'est pas le seul processus qui le soit dans l'édition de mes romans…
Je dois à la vérité de préciser que j'avais donné mon accord à cette couverture. Pour diverses raisons, mais en particulier pour celle-ci : il y avait une amélioration par rapport aux quatre couvertures des volumes de Chasse royale publiées chez les moutons électriques. C'était en fait à chaque fois le même fragment du chaudron de Gundestrup, légèrement décalé pour des raisons mystérieuses, doté en fond d'un aplat de couleur choisi pour des motifs tout aussi inexpliqués. Cela n'a pas peu contribué aux confusions des lecteurs dans l'ordre de lecture des ouvrages. Au moins, pour Le Chevalier aux épines, les motifs en diagonale reprenaient la structure de la couverture de la dernière édition de Gagner la guerre tandis que l'épée et la rose faisaient sens, ainsi que le chevalier chargeant sur la quatrième de couverture. Le mieux étant l'ennemi du bien, j'ai donc donné mon aval… On notera toutefois que ce sont les mêmes motifs qui sont repris sur les trois tomes (sans m'avoir consulté au préalable, cette fois), une solution qui permet de concilier l'identité graphique de la trilogie avec une économie de moyens… Quant aux couleurs des aplats, la raison de leur choix m'échappe à nouveau complètement. Le vert du Tournoi des preux se comprend encore compte tenu de l'importance de la nature dans ce volume. Mais pourquoi un rose fuschia pour Le Conte de l'assassin, qui est tout sauf une histoire à l'eau de rose ? Mystère. Pourquoi de l'orange pour Le Débat des dames (sur lequel je continue à travailler) ? Mystère. Je dois avouer que le lecteur de Pastoureau que je suis est particulièrement perplexe devant ces choix chromatiques.
Je ne saurais répondre au sujet des pratiques des maisons d'édition anglo-saxonnes. Plus que de la nationalité, les processus me semblent dépendre de la taille des sociétés, des moyens qu'elles y allouent et des choix esthétiques de la ligne graphique (qu'on pense aux couvertures argentées de la défunte collection Ailleurs & Demain, qui n'illustraient jamais les romans et qui fondaient pourtant le prestige de la collection). Dans les discussions que j'ai pu avoir avec quelques éditeurs, aucun ne m'a donné d'indicateurs objectifs de l'impact de la couverture sur les ventes. Ils s'accordent à dire que c'est important mais ne font pas d'estimation. C'est aussi le cas chez Folio, qui m'intègre dans la boucle du choix de l'illustration et le fait avec grand sérieux – il y a eu des cas de rejet de projet de couverture et des consultations en interne qui intégraient un petit panel d'employés de Gallimard. Bref, la couverture pèse, mais dans quelle proportion, mes éditeurs français n'ont pas été en mesure de me le dire.
Je dois à la vérité de préciser que j'avais donné mon accord à cette couverture. Pour diverses raisons, mais en particulier pour celle-ci : il y avait une amélioration par rapport aux quatre couvertures des volumes de Chasse royale publiées chez les moutons électriques. C'était en fait à chaque fois le même fragment du chaudron de Gundestrup, légèrement décalé pour des raisons mystérieuses, doté en fond d'un aplat de couleur choisi pour des motifs tout aussi inexpliqués. Cela n'a pas peu contribué aux confusions des lecteurs dans l'ordre de lecture des ouvrages. Au moins, pour Le Chevalier aux épines, les motifs en diagonale reprenaient la structure de la couverture de la dernière édition de Gagner la guerre tandis que l'épée et la rose faisaient sens, ainsi que le chevalier chargeant sur la quatrième de couverture. Le mieux étant l'ennemi du bien, j'ai donc donné mon aval… On notera toutefois que ce sont les mêmes motifs qui sont repris sur les trois tomes (sans m'avoir consulté au préalable, cette fois), une solution qui permet de concilier l'identité graphique de la trilogie avec une économie de moyens… Quant aux couleurs des aplats, la raison de leur choix m'échappe à nouveau complètement. Le vert du Tournoi des preux se comprend encore compte tenu de l'importance de la nature dans ce volume. Mais pourquoi un rose fuschia pour Le Conte de l'assassin, qui est tout sauf une histoire à l'eau de rose ? Mystère. Pourquoi de l'orange pour Le Débat des dames (sur lequel je continue à travailler) ? Mystère. Je dois avouer que le lecteur de Pastoureau que je suis est particulièrement perplexe devant ces choix chromatiques.
Je ne saurais répondre au sujet des pratiques des maisons d'édition anglo-saxonnes. Plus que de la nationalité, les processus me semblent dépendre de la taille des sociétés, des moyens qu'elles y allouent et des choix esthétiques de la ligne graphique (qu'on pense aux couvertures argentées de la défunte collection Ailleurs & Demain, qui n'illustraient jamais les romans et qui fondaient pourtant le prestige de la collection). Dans les discussions que j'ai pu avoir avec quelques éditeurs, aucun ne m'a donné d'indicateurs objectifs de l'impact de la couverture sur les ventes. Ils s'accordent à dire que c'est important mais ne font pas d'estimation. C'est aussi le cas chez Folio, qui m'intègre dans la boucle du choix de l'illustration et le fait avec grand sérieux – il y a eu des cas de rejet de projet de couverture et des consultations en interne qui intégraient un petit panel d'employés de Gallimard. Bref, la couverture pèse, mais dans quelle proportion, mes éditeurs français n'ont pas été en mesure de me le dire.
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Re: Des séries littéraires
Tu as un contrat qui t'oblige à proposer tes livres de façon préférentielle à cet éditeur ?
Pour tout ce qui tourne autour du Vieux Royaume, je comprends que tu préfères tout centraliser.
Mais pour des romans autres, AMHA tous les éditeurs d'imaginaire français te feraient des ponts d'or.
Pour tout ce qui tourne autour du Vieux Royaume, je comprends que tu préfères tout centraliser.
Mais pour des romans autres, AMHA tous les éditeurs d'imaginaire français te feraient des ponts d'or.
- Usher
- Chambellan
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Te Deum pour un massacre
Re: Des séries littéraires
La situation est nuancée (et compliquée sur certains points que j'ai déjà évoqués).
S'il y a des choses faites en dépit du bon sens, d'autres sont plus satisfaisantes. Par exemple, j'étais sceptique sur les omnibus voulus par l'éditeur : je les trouvais trop chers, peu maniables ; je doutais de leur attractivité et de l'intérêt pour le public. Or ils ont fort bien marché et soulevé l'enthousiasme d'une catégorie de public.
Cela étant, j'ai déjà envisagé à plus d'une reprise d'aller voir ailleurs et je ne me l'interdis pas à l'avenir. Mais je dois tenir compte de plusieurs contraintes : mon prochain livre appartient à un cycle en cours chez l'éditeur. Et si je pars, le risque de faillite et d'impayé subséquent me sera très préjudiciable. Même pour un ou deux titres. La santé financière de l'éditeur est très flageolante, depuis des années.
S'il y a des choses faites en dépit du bon sens, d'autres sont plus satisfaisantes. Par exemple, j'étais sceptique sur les omnibus voulus par l'éditeur : je les trouvais trop chers, peu maniables ; je doutais de leur attractivité et de l'intérêt pour le public. Or ils ont fort bien marché et soulevé l'enthousiasme d'une catégorie de public.
Cela étant, j'ai déjà envisagé à plus d'une reprise d'aller voir ailleurs et je ne me l'interdis pas à l'avenir. Mais je dois tenir compte de plusieurs contraintes : mon prochain livre appartient à un cycle en cours chez l'éditeur. Et si je pars, le risque de faillite et d'impayé subséquent me sera très préjudiciable. Même pour un ou deux titres. La santé financière de l'éditeur est très flageolante, depuis des années.
- Rom1
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Re: Des séries littéraires
En effet, je cerne bien le souci là.