Une bonne série pour la soirée

[Usher]

Décidément très en retard sur la date de diffusion, nous avons commencé à regarder la saison 1 de The Terror (2018), qui adapte le roman éponyme de Dan Simmons. Le livre est un petit chef d'œuvre qui mêle roman historique, fantastique, horreur et références intertextuelles (en particulier à l'œuvre d'Edgar Alan Poe, avec des allusions au Masque de la Mort rouge et aux Aventures d'Arthur Gordon Pym). Après visionnage des deux premiers épisodes, la série est une excellente et spectaculaire adaptation. Passionnant de suivre la survie de deux équipages d'exploration arctique au milieu du XIXe siècle, avec une reconstitution soignée. Les acteurs sont également très bons.

[Oswald]

Je viens d'achever Dark, une série allemande qui débute par une enquête policière mais porte essentiellement sur le voyage dans le temps. J'ai trouvé les deux premières saisons très réussies mais je ne suis pas un expert dans cette dernière thématique. Une fois ce thème dépassé ce qui m'a profondément intrigué c'est la profondeur des liens entre les personnages que ces temporalités permettent et surtout la complexité de ces liens. Très étrangement (ou non), cela m'a fait penser à des tragédies grecques où les héros sont très souvent punis par la fatalité/ le destin.

Si des gens ont vu la série, je suis très intéressé par leurs retours.

Par contre Usher, si tu pouvais freiner un peu sur les bonnes recommandations, ça m'aiderait beaucoup.

[Usher]

Décidément très en retard sur la date de diffusion, nous avons commencé à regarder la saison 1 de The Terror (2018), qui adapte le roman éponyme de Dan Simmons. Le livre est un petit chef d'œuvre qui mêle roman historique, fantastique, horreur et références intertextuelles (en particulier à l'œuvre d'Edgar Alan Poe, avec des allusions au Masque de la Mort rouge et aux Aventures d'Arthur Gordon Pym). Après visionnage des deux premiers épisodes, la série est une excellente et spectaculaire adaptation. Passionnant de suivre la survie de deux équipages d'exploration arctique au milieu du XIXe siècle, avec une reconstitution soignée. Les acteurs sont également très bons.

Visionnage de la saison terminé et l'ensemble a confirmé en tout point l'excellente impression produite par les deux premiers épisodes. C'est vraiment une série remarquable. Il y a quelques adaptations par rapport au roman de Dan Simmons, dont certaines me sont apparues… très heureuses. (Pas toutes, mais la fin contemplative et douce-amère est peut-être plus réussie que celle du roman.)
The Terror est une lente descente aux enfers, où se conjuguent des fléaux tout à fait réalistes (le froid, le scorbut, les intoxications, la mutinerie, la famine) mêlés à un élément fantastique et sanguinaire. Toutefois, paradoxalement, la série offre de longues plages d'humanité et de calme, et intercale des moments de grâce avec l'accumulation des désastres et la marche tragique vers la catastrophe. Les équipages forment toute une galerie de personnages, au début civilisés (voire strictement corsetés par la discipline et la hiérarchie sociale), dont l'âme décante et se dévoile à mesure que frappent les coups du sort, dessinant peu à peu des héros, des salauds, des saints et la fragile humanité dans tous ses paradoxes.

[Taillefer]

la saison 1 de The Terror est excellente, effectivement.

J'en attendais énormément vu que j'avais adoré le roman et je n'ai pas été déçu, bien au contraire. Le casting est excellent, l'adaptation est respectueuse et j'ai la faiblesse de penser que l'on a laissé à l'équipe le soin de faire... leur boulot, tout simplement.

Dark est une très bonne série qui prouve que l'on devrait plus souvent regarder de l'autre côté du Rhin.
Le thème de la série est quand même casse-gu@ule, ça n'est jamais facile de boucler une boucle temporelle, elle n'évite donc pas tout les pièges, mais elle s'en sort de manière très honorable. Et effectivement, l'emprunt à la tragédie me semble évident.

[Usher]

la saison 1 de The Terror est excellente, effectivement.

J'en attendais énormément vu que j'avais adoré le roman et je n'ai pas été déçu, bien au contraire. Le casting est excellent, l'adaptation est respectueuse

La série a même poussé le respect jusqu'à intégrer un caméo de Charles Dickens, ce qui renvoie dans l'œuvre de Dan Simmons à l'intertextualité interne entre The Terror et Drood.

[Godo]

Est-ce une unpopular opinion ? #subjectivité #jenesuispersonne
Avec madame on a fini la première saison de Cobra Kai, au-delà de laquelle je ne m'étais pas engagé. Mon dieu, comme j'ai été prévoyant... ça se regarde bien, mais les personnages semblent changer à volonté de personnalité, ce qui est bien commode pour créer du conflit et des petits drames. Tout le monde agit avec le discernement, le sens moral et l'ego d'un enfant-ado. Et finalement, les arts martiaux et sa philosophie servent d'accessoires à ce petit théâtre. Si les scénaristes avaient eu un peu de respect pour leurs matériaux, il aurait été facile d'éviter ces tares.

[Kérosène]

Je sais bien qu'ici on est censé parler d'une "bonne" série pour la soirée, mais j'avais envie de partager mon ressenti sur une "pas très bonne" série, histoire de vous aider à ne pas perdre votre temps.
Nous venons de finir le visionnage de la Roue du Temps, sur Prime et le moins que je puisse dire, c'est que je ne suis pas, mais alors pas du tout convaincue.
N'ayant pas lu la série de romans, j'ignore jusqu'à quel point l'adaptation y est fidèle ou infidèle et cela importe peu au fond.
Esthétiquement, c'est convenable, sans être extraordinaire. Il y a quelques beaux décors, mais rien de formidable non plus. Il y a un vrai travail sur les costumes, qui sont plutôt réussis et parviennent à créer une ambiance particulière (quoique sur la fin, j'ai un peu eu l'impression d'être dans un défilé de prêt-à-porter contemporain plutôt que dans une série med-fan).
Cela dit, ces deux saisons m'ont laissé un sentiment d'ennui et je crois n'avoir pas réussi à m'intéresser aux trop nombreux personnages et à leurs (més)aventures. Globalement, je trouve les personnages assez mal écrits et sans profondeur : à aucun moment je n'ai ressenti d'émotions à leur sujet. Ni identification, ni compassion, ni détestation, rien. Bien souvent, ils frisent la caricature, sans aucune finesse ou subtilité. J'avoue que j'ai ouvert des yeux ronds et hésité entre rire et larmes quand la "guérisseuse" (dotée de super pouvoirs magiques que tout le monde dit exceptionnels) doit retirer un carreau d'arbalète d'une jambe et décide de le retirer en le poussant, empennage compris. Les comédiens font ce qu'ils peuvent, mais l'ensemble est assez laborieux et, moi qui suis hyper bon public d'ordinaire, je n'ai pas éprouvé une once d'empathie pour eux.
La mise en scène me paraît mollassonne, s'attardant souvent trop à mon goût sur des scènes de violence, sans doute pour montrer que c'est le grand affrontement du Bien contre le Mal et que le Mal c'est mal. Côté scénario, il y avait sans doute du potentiel, mais mon impression générale est qu'on ouvre beaucoup de développements potentiels sans jamais les mener vraiment à bien, tout en tirant sur la moindre scène pour arriver à tenir une saison.
De plus, mais j'imagine que c'est dû à l'univers développé dans les livres, le spectateur est bombardé de noms, termes exotiques et autres, qui au lieu de donner un sentiment de dépaysement et d'exotisme, créent de la confusion, voire un léger agacement par effet d'accumulation.
Bref, sans être franchement mauvais, ce n'est quand même pas terrible et je ne conseille pas.

[Usher]

Pour rester dans le hors-sujet critique…

On a regardé le premier épisode de la série The Winter King et… bigre ! Ce que c'est mauvais !… Arthur a le charisme d'une brique de lait, Merlin se prend pour un prêcheur évangéliste (sans en avoir le tonus), Morgane est une dame qui passe avec la bouche en cul-de-poule et énonce parfois une banalité d'un air inspiré. La capitale de Domnonée est une carrière, Avalon est une tour couverte de crépi rose que flanque un marché médiéval pour touristes. Les guerriers bretons portent des plastrons et dossières de l'âge du bronze sur des costumes informes qui ont dû être chinés à Camden Market… Ajoutez à cela du pagan soap : "Oui, Nimue, tu as envie de t'envoyer le blond Derfel mais non, Nimue, tu ne peux pas car tu es appelée à devenir la grande druidesse qui sauvera toute la Bretagne…  – Oh ! Derfel ! C'est trop dur ! Il faut que je sacrifie notre amour au destin-parce-que-je-suis-élue-par-les-dieux !" (Dieux symbolisés par un loup qui grogne de façon ridicule sur Nimue prête à chevaucher son beau Saxon.)

A fuir !

[Oswald]

Je me permets de poster cela ici, je précise que je n'ai aucune action chez ARTE, mais ça m'a semblé intéressant de vous le partager.

Aux sources de la fantasy : Les frères Grimm | (1/4) | ARTE : https://youtu.be/YiRk-UbDSP4
Aux sources de la fantasy : William Morris | (2/4) | ARTE : https://youtu.be/PexXEyVciOs

[Usher]

Il y a quelque temps, j'ai regardé l'excellente série documentaire La guerre de Sécession (The Civil War) de Ken Burns, rediffusée par Arte.

Très vieille série, puisqu'elle date de 1989. Et c'est précisément ce qui contribue à faire son originalité et sa qualité… Pas de docufiction, pas de reconstitution à deux dollars avec des figurants costumés en joueurs de GN. Tout ce qui est montré à l'écran provient pour l'essentiel de documents d'époque : une impressionnante iconographie de photographies, de portraits et dans une moindre mesure d'articles de journaux, assortis de quelques tableaux pour les batailles. Une fois qu'on a accoutumé le regard à observer ces clichés en noir et blanc, parfois un peu sépia, c'est toute l'humanité des acteurs de la guerre qui saute aux yeux. La narration, qui ne rechigne pas devant la complexité et l'absurdité des événements, est émaillée par la lecture de très nombreux extraits de correspondances, de journaux intimes et de mémoires des contemporains, tour à tour émouvants, polémiques, tragiques ou remplis d'humour noir. Quelques interviews d'historiens s'intercalent de temps en temps pour éclairer un volet d'une problématique ou d'un événement.

Comme il s'agit d'une série, elle prend le temps d'examiner le cours des événements de façon très large. Les angles abordés ne sont pas seulement militaires et politiques, mais aussi technologiques, sociaux, économiques et, pourrait-on dire, sociétaux puisque la question brûlante de l'esclavage et de l'abolition est examinée, montrant en quoi le combat abolitionniste n'eut rien d'évident dans l'opinion du Nord, y compris dans le cheminement politique d'Abraham Lincoln.

Pour les amateurs d'Histoire, c'est à voir et c'est nourrissant.

[Uodano]

Hello ! Je viens de voir les 14 vidéos (qui ne font pas toutes 1 heure) sur l'empire monde de Gingis Khan, sur la chaine YT "Herodot'com".
https://www.youtube.com/watch?v=5NRcx9R ... 8&index=14

C'est basé sur la thèse d'un doctorant. C'est poussé et ça remet les pendules à l'heure sur la notion de "tribu". Non seulement, ça nourrit l’intellect mais ça donne envie de réfléchir autrement pour les parties de Würm !

[Cuchulain]

Hello ! Je viens de voir les 14 vidéos (qui ne font pas toutes 1 heure) sur l'empire monde de Gingis Khan, sur la chaine YT "Herodot'com".
https://www.youtube.com/watch?v=5NRcx9R ... 8&index=14

C'est basé sur la thèse d'un doctorant. C'est poussé et ça remet les pendules à l'heure sur la notion de "tribu". Non seulement, ça nourrit l’intellect mais ça donne envie de réfléchir autrement pour les parties de Würm !

C'est une excellente chaine d'histoire, je plussoie.

[Usher]

On en est à la troisième saison de Fargo et c'est une série vraiment jouissive. C'est plein de grands acteurs (Martin Freeman, Kirsten Dunst, Ewan Mc Gregor) qui prennent visiblement plaisir à jouer des bras cassés et des criminels improbables. Dans les personnages, il y a toujours des paumés, des névrosés ou des imbéciles qui croisent de vrais truands ou d'horribles requins, et la combo débouche sur une cascade de catastrophes cocasses ou baroques. L'intertextualité interne des différentes saisons est aux petits oignons, la narration est remarquablement travaillée ; c'est inventif, barré et ça dégénère toujours (plus ou moins vite) pour verser dans le bain de sang et le n'importe quoi. Mention spéciale à la soucoupe volante qui survole des fusillades de gangsters dans les années 1970, ou à Dieu qui traîne au bar d'un bowling et offre une rédemption (plutôt sauce Ancien Testament) à deux évadés qui en ont vraiment chié pour échouer dans ce bowling.
Et puis on voit toujours des portraits de connards magnifiques à la sauce des frères Cohen. Non, vraiment, à ne pas rater.

[Belphégor]

Love, Death + Robots.

J'arrive après la bataille parce qu'il se trouve que j'avais regardé cette série dès sa sortie ... et que j'avais absolument détesté. J'étais tombé sur plusieurs épisode qui à la suite était au mieux médiocre, au pire il faut le dire ... à chier. Ce qui m'énervait le plus dans cette série était la vision tout à fait américaine qu'une œuvre "mature" devait forcément servir de prétexte à un étalage racoleur de sexe, de violence et de langage fleurie genre "FUCK", "SHIT", "DICK", "PUSSY" ou "BUKAKE" ; Non pas que je soit un prude, loin de là mais je trouve que cette manière de voir les choses est franchement puérile.

Et donc j'ai tout laissé tomber sans demander mon reste.

5 ans plus tard à l'occasion d'un énième repas de famille, mon cousin qui est beaucoup plus sérivore que moi, parce qu'on parle d'un type qui matte des séries scandinaves et coréennes (il faut croire qu'il n'y a plus assez de série en occident pour lui), celui-là même insiste pour que je donne une seconde chance à la série. Je lui lance donc un ultimatum : il a 3 épisodes pour me convaincre, si j'en trouve un seul bof ou moyen, la seconde chance disparait. Et donc il m'envoie sa liste, si tout n'est pas parfait il y en a suffisamment pour me redonner foi en cette série et continuer.

Je suis bien content d'avoir donné une seconde chance à Love, Death + Robots parce qu'actuellement je n'ai pas beaucoup de mal à dire sur les épisode que j'ai regardé, je note une nette montée en qualité entre la Saison 1 et 2.

[Rom1]

un type qui matte des séries scandinaves et coréennes (il faut croire qu'il n'y a plus assez de série en occident pour lui)

La dernière fois que j'ai vérifié, la Scandinavie se trouvait toujours en Occident.