Une bonne série pour la soirée

[kynan²]

Je vais taper beaucoup plus bas dans les prétentions littéraires, mais je suis en ce moment sur la série Shameless, qui suit une famille "en vrac" de pauvres américains. Je vous passe les détails, mais ces multiples histoires sont de bonnes inspis pour pas mal de JdR contemporains, je pense à COPS par exemple (d'un côté ou l'autre du vécu), ou même à un Nightprowler-style contemporain.
En gros une famille complètement dysfonctionnelle qui vogue de galère en galère, se tirant à chaque fois d'extrême justesse des ennuis : je suis sûr que vous reconnaissez pas mal de vos PJ.

[Usher]

J'ajouterai que j'en retiens, aussi, que la BBC a su s'emparer de cette période historique dont les Britanniques sont friands pour en tirer une mini-série historique solide (même si certains aspects "cosmétiques" de la deuxième saison me font grincer des dents)

On a grincé des dents sur les mêmes aspects "cosmétiques". Et vu la façon dont ils ont été distribués et tournés, on sent bien que Peter Kosminsky était très gêné aux entournures par ce volet du cahier des charges de la BBC. Je trouve d'ailleurs le résultat, avec une relégation des figurants non désirés sur les marges du cadre, infiniment plus insultant pour la catégorie de population ciblée que si elle avait été absente de la distribution…

[Xaramis]

Je trouve d'ailleurs le résultat, avec une relégation des figurants non désirés sur les marges du cadre, infiniment plus insultant pour la catégorie de population ciblée que si elle avait été absente de la distribution…

Oui, je ressens cela comme si cela avait une manière de cocher les cases "diversités représentées à l'écran", sans autre propos que de les mettre "sur les marges du cadre", comme tu l'écris.
Le côté artificiel et très "comptable" (pour le dire vite) de ces réécritures de l'histoire me laisse très dubitatif. Les inégalités (objectivement documentées) de notre monde d'aujourd'hui ne s'effaceront pas par le simple truchement de ces modifications du passé pour le rendre supposément moins "inégal" à l'écran.

[Usher]

Où il est question d'une nouvelle série…
Du positif : Vous avez aimé Les Trois Mousquetaires ? Vous allez adorer cette nouvelle série Netflix avec Pio Marmaï
Du caustique : Néro : critique d'un mousquetaire bien émoussé sur Netflix
Du comparatif : Néro : la renaissance fantastique sur Netflix, sans spoiler !
https://www.youtube.com/watch?v=K71tTZmpT44

[kynan²]

Ah, ouch, le caustique il pique et ça ne donne pas envie

"Hélas, passée une introduction calquée sur celle du roman Gagner la guerre de Jean-Philippe Jaworski, finish move inclus, son personnage de tueur manque cruellement de relief. Croire en sa badasserie amorale dépendra principalement de votre suspension d’incrédulité. "

[Rom1]

Du caustique : Néro : critique d'un mousquetaire bien émoussé sur Netflix

Oh tu es même cité dans celle-là !

Ce qui n’a rien d’étonnant puisque le programme a été pensé à l’origine comme une adaptation du roman Gagner la guerre de Jean-Philippe Jaworski.

Ah c'est vrai, ça ?

[Usher]

Réponse officielle : à l’origine, il a été envisagé que Netflix fasse une adaptation de Gagner la guerre, mais le projet s’est complètement écarté du roman au point d’aboutir à la création d’une série originale.

[Belphégor]

Réponse officielle : à l’origine, il a été envisagé que Netflix fasse une adaptation de Gagner la guerre, mais le projet s’est complètement écarté du roman au point d’aboutir à la création d’une série originale.

C'est pas plus mal pour toi je pense vu la qualité de la série, on sait qu'on est devant un sacré truc quand le "chevalier" de la renaissance porte un blouson en cuir de hell's angels.

[kynan²]

Il y aurait eu de quoi faire une série (ou du moins un truc plus long qu'un seul film), mais bon... Je finis ma série en cours avant d'aller y jeter un oeil

[Usher]

Hautement recommandé : The last of us, série post-apocalyptique adaptée du jeu du même nom. (Je n'y ai pas joué, mais ils semble que la série soit une fidèle transposition du jeu à l'écran.)

L'univers est une uchronie presque contemporaine : la civilisation s'est écroulée en 2003 quand l'humanité a été ravagée par une épidémie de cordyceps mutant (champignon parasite qui ne s'attaque normalement qu'aux insectes et aux araignées). Le cordyceps a zombifié une grande partie de la population et lui a donné un comportement extrêmement agressif. Les Etats et les sociétés se sont effondrés. Il ne subsiste que quelques zones de quarantaine contrôlées par des milices fascisantes, harcelées par des organisations de résistance plus ou moins terroristes. En dehors de ces zones décontaminées mais explosives, de vastes territoires sont laissés à l'abandon, hantés d'infectés et de pillards. La série suit un petit groupe de clandestins qui quitte la ZQ de Boston pour gagner le Wyoming, dans l'espoir assez chimérique de trouver un traitement contre le cordyceps.

La série regorge de qualités. Un scénario varié et solide (manifestement hérité du jeu vidéo) qui, loin d'être linéaire, multiplie les flashbacks et les arcs secondaires, complexifiant sans cesse une trame qui semble initialement simple. Il en ressort des protagonistes complexes, des variations de rythme et de points de vue, une alternance entre scènes réalistes, séquences contemplatives et scènes d'action choc. Les décors sont tout simplement somptueux. Tout est rouillé, déglingué, vermoulu hors des ZQ, avec des séquences de voyage très impressionnantes.
Les acteurs sont excellents, en particulier Pedro Pascal, Bella Ramsay ou Anna Torv.
La série est impitoyable : au fil des épisodes, bon nombre de personnages meurent, y compris parmi les protagonistes.
Et un aspect que j'ai trouvé particulièrement intéressant, c'est que tous les actes ont des conséquences. Rien n'est secondaire ou gratuit. Des détails a priori très mineurs finissent par avoir des répercussions, voire provoquent des effets boule de neige catastrophiques.