Votre livre de chevet

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Modérateur : Le Guet

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Rom1
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Re: Votre livre de chevet

Message par Rom1 »

Je termine en ce moment la dernière trilogie de Don Winslow (dernière dans le sens où il dit qu'il prend sa retraite de l'écriture) : la Cité en Flammes, la Cité des Rêves et la Cité sous la Cendre.

Le principe en est aussi simple que brillant : transposer les grandes épopées gréco-romaines (Illiade, Odyssée, Énéide...) dans les USA des années 80 / 90, avec un récit narrant la guerre que se livrent deux familles de mafieux de Providence - les Italiens (les Grecs) et les Irlandais (les Troyens).
Et c'est vraiment excellent. Déjà car Don Winslow est un maître du polar, à l'écriture incisive. Mais aussi parce que le jeu consistant à trouver les références s'avère des plus plaisants - alors, tel personnage c'est Achille, ah là c'est la ruse du Cheval de Troyes, elle ce serait Didon, ah bien sûr voilà Aphrodite...

Je conseille donc fortement tant aux amateurs de polars (Xaramis) qu'aux férus de sagas antiques (Cuchu, Usher).

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Xaramis
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Re: Votre livre de chevet

Message par Xaramis »

Je n'ai pas lu cette trilogie, mais j'avais grandement apprécié sa trilogie The Power of the Dog /La griffe du chien, The Cartel / Cartel et The Frontier / La frontière.
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Cuchulain
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Re: Votre livre de chevet

Message par Cuchulain »

Je le note ! Merci Rom1
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Trôme
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Re: Votre livre de chevet

Message par Trôme »

J'ai terminé la lecture des Lais de Marie de France, d'après la traduction en français moderne de Philippe Walter chez Folio classique. On m'a recommandé celle de Françoise Morvan, que j'essayerai de trouver en librairie à l'occasion, plus fidèle au texte originel de ce que l'on m'a dit. Douze lais narratifs composent ce recueil, de longueur variable (une centaine de vers pour Le Chèvrefeuille, plus d'un millier pour Éliduc) : cette incursion dans un univers médiéval teinté de merveilleux s'est avérée intéressante, et plaisante ; la plupart de ces histoires traitent de chevalerie et d'amour courtois. J'ai essayé d'être particulièrement sensible aux références mythologiques, folkloriques et littéraires disséminées tout au long de ces récits ( l'Autre Monde celtique dans le lai de Guigemar, l'équivalent breton du loup-garou dans Bisclavret, la mention des chevaliers de la Table ronde dans Lanval). Une belle entrée en matière dans la littérature du XIIème siècle.
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Oswald
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Re: Votre livre de chevet

Message par Oswald »

Je viens d'achever Les enfants de Húrin de Tolkien acheté à la fnac en tombant dessus par hasard. Mon sentiment est diamétralement opposé à celui que j'avais eu en lisant La Légende de Sigurd et Gudrun.

Si ce dernier était ma première approche de l'œuvre de Tolkien, j'avais eu l'impression d'être imperméable à sa beauté malgré l'avoir pris et repris avant que le livre ne me tombe des mains.

Pour Les enfants de Húrin , j'ai en revanche été séduit par une beauté quasi shakespearienne et wagnérienne. Notamment concernant le dragon. Celui-ci m'a surpris par le fait qu'il soit plus présenté comme un serpent rampant, qui avait un aspect très biblique car doté de sept bouches. J'y ai donc trouvé comme une synthèse familière en raison d'une forte intertextualité suspectée de ma part.

Cela m'a poussé à retourner à un autre texte, beaucoup moins récent mais aux thèmes tout aussi tragiques : L'Iliade ce qui bouscule pas mal ma PAL. Avec des Bienveillantes en pause et un Guépard qui devrait suivre.
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Belphégor
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Re: Votre livre de chevet

Message par Belphégor »

Aujourd'hui double critique des tomes 3 et 4 du batard de Kosigan qui adaptent la même module Neverwinter Night : "Exil à l'est", on à donc une seule histoire étalée sur deux tomes ce qui m'agace quand même pas mal, les éditeurs français de fantasy et leurs foutue manie de transformer un tome en deux tomes comme Jésus multiplie les pains, coucou l'assassin royal et le trône de fer.

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Globalement, la qualité de la série s'améliore doucement mais surement que ce soit en terme de prose mais aussi de scénario, même si je reste agacé par de nombreux défauts et "d'occasions manquées". D'abord l'intrigue moderne regagne un peu en intérêt grâce à des passages qui utilisent un style plus direct mais aussi une véritable intrigue qui se déroule, là où dans les tomes précédant la partie moderne ne servait qu'à répéter ce qu'on savait à priori déjà pour peu que le lecteur ait fait l'école jusqu'au lycée (comment çà les rois de France ne se battaient pas à dos de dragon) ; hélas cette intrigue est totalement clichée et convenue avec une soupe à base de conspiration millénaire mondiale, du Assassin's Creed version wish en somme. Ensuite j'aimerais m'attarder sur un des meilleurs personnages de ce dyptique : Le Cardinal de Las Cazas, il représente exactement ce dont le cycle avait besoin à savoir un méchant capable de tenir tête au bâtard éponyme. Certes sa caractérisation frôle le ridicule parce qu'on a vraiment un méchant très méchant sans aucune nuance qui cumule toutes les tares : cruel, violeur, pédophile, génocidaire et en plus radin ; mais il reste un "méchant classique" extrêmement efficace car il est caractérisé de façon intelligente pour être à la fois le double et le contraire du héros. Tout comme Pierre Codwain de Kosigan, Juan Giès de Las Cazas est un homme d'influence à la tête d'un armée qui participe au grand jeu de la politique médiévale, mais là où Kosigan est un homme bon à la réputation mauvaise, lui est un homme mauvais à la réputation bonne. Même si on me fera remarquer (à juste titre) que le caractère "bon" de Kosigan est à nuancer au vu de son attitude ambivalente et de la flexibilité de ses allégeances au cours du récit, que ce soit avec ses commanditaires ou même ses propres hommes. Enfin sur une note hélas plus mitigée j'aimerais parler de la longueur du récit, qui justement s'étire un peu trop à mon goût, notamment à cause des nombreux, très nombreux passages qui constituent purement de l'exposition, voir de l'infodump, sans doutes les vieux réflexes de profs de l'auteur qui se réveille ; sauf que déjà faire du "tell don't show" c'est franchement pas terrible, mais en plus on à des moments qui frisent le ridicule comme lorsque le "grand méchant" décide de tout arrêter pour faire un cours magistral sur "les relations politico religieuses des états du saint empire au Xe siècle" au bâtard qui écoute cette logorrhée sans sourciller, un moment de pur nanard kojimesque comme on n'en trouve qu'avec les meileurs metal gear ; çà et d'autres scènes qui je pense étaient dispensables comme lorsque le bâtard galère pendant 50 pages à faire du surf sur la lave (y a pas de blagues), ce moment aurait je pense pu être condensé en un paragraphe. Je dois avouer que j'ai cependant beaucoup aimé l'épilogue, lorsqu'on nous révèle que les descendants du bâtard et de toute sa clique sont responsables de l'émergence de la fantasy en tant que genre littéraire, on à là aussi une idée un peu fantasque que n'aurait pas renié Kojima mais étrangement j'ai trouvé que ce twist s'intégrait bien au récit au niveau de la thématique et du ton, çà marche très bien pour moi car tout comme l'auteur je considère que le combat de la fantasy contre la littérature blanche pour obtenir une forme de légitimité constitue également quelque part un combat pour la liberté, la liberté de l'imagination.

Oui je compare Cerutti à Kojima, car tout comme son homologue Japonais, Fabien n'a clairement pas peur d'être fantasque, voir même ridicule, mais malgré tout sous la surface nanard on a quand même un récit avec un message surprenament intélligent. La comparaison n'est d'ailleurs pas volé puisque Fabien à commencé sa carrière par le jeu vidéo.

En conclusion, je constate une nette amélioration de la série même si elle reste encore entachée de pas mal de gros défauts, c'est bien mais peux mieux faire !
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