Je crois me souvenir être tombé dessus il y a quelques semaines, suite à un post d'Usher sur des blasons de Broamel. Mais il était encore très peu fourni. L'initiative est excellente.Belphégor a écrit : ↑30 août 2024, 07:30 Au hasard de mes pérégrinations sur internet, j'ai finis par trouver un wiki dédié à l'univers du Vieux Royaume
Votre livre de chevet
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Re: Votre livre de chevet
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Re: Votre livre de chevet
Récemment lu un roman qui m'a laissé une impression très paradoxale. Un roman bien écrit, bien composé, original (dans son mélange des genres plus que sur le fond), qui se lit avec plaisir… Bref, un roman pétri de qualités – à ceci près qu'il est aussi pétri d'une fatuité plus ou moins maquillée en cuisine autofictive, ce qui n'a pas arrêté de me faire lever les yeux au ciel…
Il s'agit de Vivonne, de Jérôme Leroy, roman couronné du Grand Prix de l'imaginaire 2022. Si on résume en un mot l'intrigue, il s'agit d'une enquête sur un poète disparu dans une France en plein collapsus politique et climatique. Alors que Paris est inondé sous les typhons, que "les Dingues" arrivés au pouvoir ont provoqué la "libanisation" du pays, que notre douce France est ensanglantée par des milices salafistes, néo-païennes, zadistes ou antifa, Alexandre Garnier, éditeur vieillissant et dépressif, se lance sur les traces d'Adrien Vivonne, un poète qu'il a jadis publié et qui s'est volatilisé dans la nature vingt ans plus tôt.
Le roman suit donc deux temporalités : celle de l'enquête de Garnier dans un cadre d'anticipation pré ou post-apocalyptique, et celle de la vie de Vivonne à travers toute une série de récits rétrospectifs, qui se déroulent des années 1960 jusqu'à la fin de la première décennie du XXIe siècle, et qui appartiennent donc plutôt à la littérature générale (avec un soupçon de réalisme magique). L'œuvre confidentielle d'Adrien Vivonne apparaît de plus en plus comme un refuge, voire un salut esthétique et spirituel, au milieu de la fin du monde post-moderne. Plus on avance dans l'enquête de Garnier, et plus Vivonne est dépeint comme un "saint" dont la poésie réalise des miracles escapistes. Mélange des genres original, plume assez élégante, le roman se lit donc très agréablement…
Sauf que.
Il y a des indices qui attirent l'attention du lecteur pas tout à fait naïf. Adrien Vivonne est né à Rouen en 1964 par accouchement aquatique. Jérôme Leroy est né à Rouen en 1964 par accouchement aquatique. Après une khâgne, Adrien Vivonne a passé un CAPES de lettres et enseigné le français à Roubaix. Après une khâgne, Jérôme Leroy a enseigné le français à Roubaix. Adrien Vivonne a fini par démissionner de l'Education nationale pour se livrer à sa carrière littéraire ; il a fait un peu de scénario TV, surtout publié de la poésie. Jérôme Leroy a fini par démissionner de l'Education nationale pour se livrer à sa carrière littéraire : il a fait un peu de scénario pour le cinéma, publié de la poésie (mais aussi beaucoup de romans noirs et de romans pour la jeunesse).
Bref, Leroy n'a pas seulement nourri son personnage de sa propre expérience : on a le sentiment que Vivonne est son double idéalisé. Or Vivonne est le "poète prophète" de la conception hugolienne, l'artiste sauveur qui inspire la société. On a l'impression que Vivonne est en fait la condensation fantasmatique des ambitions personnelles de Leroy : à travers son alter ego fictif, le romancier se construit une postérité christique. (Le caractère christique de Vivonne est évoqué par Leroy lui-même dans des interviews.)
Je dois avouer que tant de vanité m'a en grande partie gâché le plaisir d'un roman pourtant pétri de qualités. Car même si Vivonne est un bon roman, soyons clairs : il n'est pas l'un des chefs d'œuvre que Leroy attribue à Vivonne…
Il s'agit de Vivonne, de Jérôme Leroy, roman couronné du Grand Prix de l'imaginaire 2022. Si on résume en un mot l'intrigue, il s'agit d'une enquête sur un poète disparu dans une France en plein collapsus politique et climatique. Alors que Paris est inondé sous les typhons, que "les Dingues" arrivés au pouvoir ont provoqué la "libanisation" du pays, que notre douce France est ensanglantée par des milices salafistes, néo-païennes, zadistes ou antifa, Alexandre Garnier, éditeur vieillissant et dépressif, se lance sur les traces d'Adrien Vivonne, un poète qu'il a jadis publié et qui s'est volatilisé dans la nature vingt ans plus tôt.
Le roman suit donc deux temporalités : celle de l'enquête de Garnier dans un cadre d'anticipation pré ou post-apocalyptique, et celle de la vie de Vivonne à travers toute une série de récits rétrospectifs, qui se déroulent des années 1960 jusqu'à la fin de la première décennie du XXIe siècle, et qui appartiennent donc plutôt à la littérature générale (avec un soupçon de réalisme magique). L'œuvre confidentielle d'Adrien Vivonne apparaît de plus en plus comme un refuge, voire un salut esthétique et spirituel, au milieu de la fin du monde post-moderne. Plus on avance dans l'enquête de Garnier, et plus Vivonne est dépeint comme un "saint" dont la poésie réalise des miracles escapistes. Mélange des genres original, plume assez élégante, le roman se lit donc très agréablement…
Sauf que.
Il y a des indices qui attirent l'attention du lecteur pas tout à fait naïf. Adrien Vivonne est né à Rouen en 1964 par accouchement aquatique. Jérôme Leroy est né à Rouen en 1964 par accouchement aquatique. Après une khâgne, Adrien Vivonne a passé un CAPES de lettres et enseigné le français à Roubaix. Après une khâgne, Jérôme Leroy a enseigné le français à Roubaix. Adrien Vivonne a fini par démissionner de l'Education nationale pour se livrer à sa carrière littéraire ; il a fait un peu de scénario TV, surtout publié de la poésie. Jérôme Leroy a fini par démissionner de l'Education nationale pour se livrer à sa carrière littéraire : il a fait un peu de scénario pour le cinéma, publié de la poésie (mais aussi beaucoup de romans noirs et de romans pour la jeunesse).
Bref, Leroy n'a pas seulement nourri son personnage de sa propre expérience : on a le sentiment que Vivonne est son double idéalisé. Or Vivonne est le "poète prophète" de la conception hugolienne, l'artiste sauveur qui inspire la société. On a l'impression que Vivonne est en fait la condensation fantasmatique des ambitions personnelles de Leroy : à travers son alter ego fictif, le romancier se construit une postérité christique. (Le caractère christique de Vivonne est évoqué par Leroy lui-même dans des interviews.)
Je dois avouer que tant de vanité m'a en grande partie gâché le plaisir d'un roman pourtant pétri de qualités. Car même si Vivonne est un bon roman, soyons clairs : il n'est pas l'un des chefs d'œuvre que Leroy attribue à Vivonne…
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Re: Votre livre de chevet
Certains ne se contentent pas d'une autobiographie traficotée, qui les exposerait au risque de la vérification des faits. L'"autofiction" cousue de fil blanc, c'est déjà une manière d'enjoliver sa biographie tout en écartant ce risque du reproche de enjolivement de biographie. D'aucuns vont encore plus loin en se donnant, dans une autobiographie romancée, une qualité de super-héros, de demi-dieu, de dieu des dieux (ah, on me murmure dans l'oreillette que l'auto-attribution du titre de "Jupiter" s'est déjà produite, sans même le masque de l'autofiction).
VGE s'est rêvé - sous sa propre plume - en amant de Lady Di. Jérôme Leroy se rêve en figure christique ? A chacun ses rêves éveillés et son auto-culte de la personnalité. A défaut de sauver réellement le monde, ils sauvent au moins leur (petite) personne dans leur éruption d'égo.
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Re: Votre livre de chevet
Aujourd'hui j'ai finis la trilogie "Haut Royaume, les sept cités" de Pierre Pevel, plus le quatrième tome qu'il avait écrit quand cette série était encore dans l'univers de Nightprowler. Globalement c'est pas mal, même si il n'y a pas de quoi en faire un syndrome de Stendhal, la prémisse d'un récit mafieux dans un univers d'heroic fantasy était suffisamment originale pour que cela attise ma curiosité. J'ai beaucoup apprécié le côté "brutal" du récit qui n'oublie pas que le milieu du crime n'épargne personne, les personnages ne sortent pas indemne du récit et c'est ce qui en fait son intérêt. Cependant j'ai été déçu que l'auteur ce soit obligé de greffer par dessus cette histoire de crime une "macrohistoire" avec tout les poncifs de merde qu'on voit dans les romans de Fantasy bas de gamme, vous savez ? toutes ces histoires à dormir debout sur la lutte entre la lumière et les ténèbres, comme s'il n'avait pas confiance dans la prémisse de sa propre série.
Globalement OK tier, c'est pas une lecture indispensable sauf si vous êtes très intéressés par la prémisse (comme moi).

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Re: Votre livre de chevet
Nightprowler ? Accroché.
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Re: Votre livre de chevet
J'ai longuement partagé ton opinion, et suite aux différentes lectures que l'on m'a recommandé sur Tolkien, je t'avoue que je la partage moins. Chaque genre à ses stéréotypes.Belphégor a écrit : ↑30 sept. 2024, 11:55 Cependant j'ai été déçu que l'auteur ce soit obligé de greffer par dessus cette histoire de crime une "macrohistoire" avec tout les poncifs de merde qu'on voit dans les romans de Fantasy bas de gamme, vous savez ? toutes ces histoires à dormir debout sur la lutte entre la lumière et les ténèbres, comme s'il n'avait pas confiance dans la prémisse de sa propre série.
Mais est-ce le stéréotype ou son mauvais usage qui déçoit le lecteur ? Est-ce que son bon usage ne le "rassure" pas ?
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Re: Votre livre de chevet
Il n'y a évidemment pas de réponse absolue à cette question, car un stéréotype ou cliché n'est jamais bon ou mauvais dans l'absolue, seulement dans son utilisation, même si personnellement il y a des stéréotypes ou clichés qui me font sortir de mes gonds.Oswald a écrit : ↑01 oct. 2024, 21:54 J'ai longuement partagé ton opinion, et suite aux différentes lectures que l'on m'a recommandé sur Tolkien, je t'avoue que je la partage moins. Chaque genre à ses stéréotypes.
Mais est-ce le stéréotype ou son mauvais usage qui déçoit le lecteur ? Est-ce que son bon usage ne le "rassure" pas ?
Ce que je suis en mesure d'affirmer en revanche, c'est que la sous intrigue de la guerre entre la lumière et les ténèbres dans les romans cités ci-dessus n'est ni faite ni à faire. Elle est complètement hors-sujet, elle arrive comme un cheveux sur la soupe et elle est tout simplement nulle, c'est de la merde, c'est une tumeur sur un texte qui aurait été bien meilleur sans.
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Re: Votre livre de chevet
Aujourd'hui j'ai finis le "Sentiment du fer", troisième livre des récits du haut royaume donc.
Je ne vais pas entretenir le suspens plus que çà, je ressort globalement déçu de ma lecture du "Sentiment du Fer", et ce en dépit du fait que ce livre est objectivement bien meilleur que ce que j'ai lu cette année, pourquoi ?
"Janua Vera" et "Gagner la guerre" ont tous les deux été des claques monumentales pour moi, c'est simple : avant de lire Jaworski, je considérai que la fantasy était un genre mort, tout simplement, un zombie décérébré condamné à recracher constamment les mêmes clichés d'Elfes Végétariens et de Nains racistes qui se battent contre les forces du mal. Ces deux livres m'ont prouvé que non, on était encore capable de faire des choses intéressantes et inédites en Fantasy, j'en suis venu à kiffer les Elfes ce qui est quand même le comble du comble ! Même si depuis je n'ai pas rencontré de livres publiés à posteriori aussi intéressants (même si le deuxième tome de NOON était quand même vraiment pas mal).
Et c'est sans doutes là que le bas blesse, succéder aux deux meilleurs bouquin de fantasy de ces vingt dernières années doit être un tâche assez délicate, et le "Sentiment du fer" n'y parviens pas, hélas. Faut il y voir un Jaworski victime de son propre talent ? Je ne sais pas, mais çà ne doit probablement pas aider. Vu les sommets atteints avec les deux précédents livres, il peut paraitre difficile de maintenir une telle altitude, toute baisse est vite remarquée.
De façon générale, je trouve que les nouvelles manquent d'enjeux (sauf la dernière). Pas au niveau "historique" puisque dans chacune d'entre elle il est question d'un évènement marquant du haut royaume, mais au niveau "personnel" j’entends. Dans presque toutes les nouvelles de "Janua Vera", on assistait à une transformation profonde du protagoniste pour qui sa conception du monde était complètement chamboulée, ce qui n'est le cas dans aucune des nouvelles du "Sentiment du Fer" (sauf la dernière donc). En fait dans ce nouveau recueil, c'est l'univers qui est mis en avant, plus que les personnages ; au point où je pense que les nouvelles qu'on y trouve ressemblent beaucoup aux nouvelles d'ambiance qu'on trouve dans les JDR, des textes qui sont justement là pour mettre en avant l'univers plus que les personnages.
Cela dit, parmi toutes ces nouvelles je trouve que "Désolation" sort largement du lot. La "Troisième hypostase" est pas mal non plus, même si hélas je ne me suis jamais trouvé en empathie avec la protagoniste Lusinga, personnage que j'ai trouvé tellement anecdotique que j'ai oublié qu'elle avait un rôle majeur dans "Gagner la guerre".
Je salue néanmoins la persistance de l'auteur à ne jamais céder aux clichés merdiques de la Fantasy "Classique", car grâce à çà ce recueil conserve un certaine forme d'intérêt.
Malgré cette petite déception, j'ai toujours l'intention de poursuivre dans la bibliographie de l'auteur. J'ai déjà commandé le "Chevalier aux Épines", je lirai les "Rois du monde" dans cette vie ou dans l'autre, et j'ai hâte de lire le "Chapitre d'ivoire quand il sortira dans 15-20 ans.
Je ne vais pas entretenir le suspens plus que çà, je ressort globalement déçu de ma lecture du "Sentiment du Fer", et ce en dépit du fait que ce livre est objectivement bien meilleur que ce que j'ai lu cette année, pourquoi ?
"Janua Vera" et "Gagner la guerre" ont tous les deux été des claques monumentales pour moi, c'est simple : avant de lire Jaworski, je considérai que la fantasy était un genre mort, tout simplement, un zombie décérébré condamné à recracher constamment les mêmes clichés d'Elfes Végétariens et de Nains racistes qui se battent contre les forces du mal. Ces deux livres m'ont prouvé que non, on était encore capable de faire des choses intéressantes et inédites en Fantasy, j'en suis venu à kiffer les Elfes ce qui est quand même le comble du comble ! Même si depuis je n'ai pas rencontré de livres publiés à posteriori aussi intéressants (même si le deuxième tome de NOON était quand même vraiment pas mal).
Et c'est sans doutes là que le bas blesse, succéder aux deux meilleurs bouquin de fantasy de ces vingt dernières années doit être un tâche assez délicate, et le "Sentiment du fer" n'y parviens pas, hélas. Faut il y voir un Jaworski victime de son propre talent ? Je ne sais pas, mais çà ne doit probablement pas aider. Vu les sommets atteints avec les deux précédents livres, il peut paraitre difficile de maintenir une telle altitude, toute baisse est vite remarquée.
De façon générale, je trouve que les nouvelles manquent d'enjeux (sauf la dernière). Pas au niveau "historique" puisque dans chacune d'entre elle il est question d'un évènement marquant du haut royaume, mais au niveau "personnel" j’entends. Dans presque toutes les nouvelles de "Janua Vera", on assistait à une transformation profonde du protagoniste pour qui sa conception du monde était complètement chamboulée, ce qui n'est le cas dans aucune des nouvelles du "Sentiment du Fer" (sauf la dernière donc). En fait dans ce nouveau recueil, c'est l'univers qui est mis en avant, plus que les personnages ; au point où je pense que les nouvelles qu'on y trouve ressemblent beaucoup aux nouvelles d'ambiance qu'on trouve dans les JDR, des textes qui sont justement là pour mettre en avant l'univers plus que les personnages.
Cela dit, parmi toutes ces nouvelles je trouve que "Désolation" sort largement du lot. La "Troisième hypostase" est pas mal non plus, même si hélas je ne me suis jamais trouvé en empathie avec la protagoniste Lusinga, personnage que j'ai trouvé tellement anecdotique que j'ai oublié qu'elle avait un rôle majeur dans "Gagner la guerre".
Je salue néanmoins la persistance de l'auteur à ne jamais céder aux clichés merdiques de la Fantasy "Classique", car grâce à çà ce recueil conserve un certaine forme d'intérêt.
Malgré cette petite déception, j'ai toujours l'intention de poursuivre dans la bibliographie de l'auteur. J'ai déjà commandé le "Chevalier aux Épines", je lirai les "Rois du monde" dans cette vie ou dans l'autre, et j'ai hâte de lire le "Chapitre d'ivoire quand il sortira dans 15-20 ans.
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Re: Votre livre de chevet
Tu ne lisais que de la fantasy US mainstream, j'imagine ?avant de lire Jaworski, je considérai que la fantasy était un genre mort, tout simplement, un zombie décérébré condamné à recracher constamment les mêmes clichés d'Elfes Végétariens et de Nains racistes qui se battent contre les forces du mal.
Parce que même à l'époque, le paysage (notamment français) était quand même bien plus diversifié que ce que tu mentionnes.
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Re: Votre livre de chevet
Tout à fait, la seule fantasy européenne que j'avais lu c'était Le Sorceleur de Sapkowski, qui lui non plus ne s'éloignait pas vraiment des clichés. À part çà j'ai lu Pierre Pevel récemment comme dit ci-dessus, et lui aussi aime pas trop s'écarter des sentiers battus on va dire.
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Re: Votre livre de chevet
David Bry, Stefan Plateau, Estelle Faye, Lionel Davoust, Fabien Cerruti, Jean-Laurent Del Socorro... Même Pierre Pevel est tout de même plus cape & épées que elfes & nains.
Y a quand même quelques auteurs qui creusent des sillons très différents de l'héritage de Tolkien / D&D.
Y a quand même quelques auteurs qui creusent des sillons très différents de l'héritage de Tolkien / D&D.
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Re: Votre livre de chevet
Tu aurais un top 10 ? Ca m'intéresse beaucoup.
Pour les livres de JPJ, tu as aussi,Comment Blandin fut perdu pour 2€ chez Folio. C'est dans celle-ci que j'ai trouvé la nouvelle la meilleure du vieux Royaume, selon moi, Montefellone qui me fait toujours passer un très bon moment.Belphégor a écrit : ↑13 oct. 2024, 01:42 Malgré cette petite déception, j'ai toujours l'intention de poursuivre dans la bibliographie de l'auteur. J'ai déjà commandé le "Chevalier aux Épines", je lirai les "Rois du monde" dans cette vie ou dans l'autre, et j'ai hâte de lire le "Chapitre d'ivoire quand il sortira dans 15-20 ans.
Estelle Faye, j'ai été moins que pas convaincu je dois dire. Pevel en revanche, solide. Sapkowski, j'ai trouvé ça mauvais.Rom1 a écrit : ↑13 oct. 2024, 13:06 David Bry, Stefan Plateau, Estelle Faye, Lionel Davoust, Fabien Cerruti, Jean-Laurent Del Socorro... Même Pierre Pevel est tout de même plus cape & épées que elfes & nains.
Y a quand même quelques auteurs qui creusent des sillons très différents de l'héritage de Tolkien / D&D.
Quant à la Fantasy US mainstream ? De qui parle-t-on exactement ?
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Re: Votre livre de chevet
Un top 10 de quoi ? Je suis désolé, je ne suis pas sur de comprendre la question

Déjà fait, Comment Blandin fut perdu est effectivement exceptionnelle. Montefellone est sympathique on va dire.
Je sais pas à quoi Rom1 pense, mais pour moi la fantasy US mainstream c'est : David Eddings, Raymond Fest, Robert Jordan, Margaret Weiss, Tad Williams et Christopher Paolini.
- Rom1
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Re: Votre livre de chevet
Oui voilà en gros, Feist est quasiment le premier nom qui me vient en tête.
Mais c'est pareil, tous ces auteurs sont issus des années 80 / 90.
De nos jours, même la fantasy poids lourds US s'est bien diversifié. La Dynastie Dent de Lion de Ken Liu, ce n'est pas du D&D le roman ou du sous-Tolkien. Pareil avec Samantha Shannon, Fonda Lee, Shelley Parker-Chan, Nnedi Okorafor, etc.
J'ai le sentiment que parfois, on peut avoir tendance à rester bloquer sur quelques gros noms qui ont pesé à une époque, mais ne sont plus du tout représentatif de la génération actuelle et de ses romans.
D'où le refrain que la fantasy, c'est toujours pareil, que c'est médiocre, que ça n'a jamais réussi à s'émanciper du Seigneur des Anneaux... ce qui ne correspond vraiment plus à ce qui peut se lire en ce moment.
Mais c'est pareil, tous ces auteurs sont issus des années 80 / 90.
De nos jours, même la fantasy poids lourds US s'est bien diversifié. La Dynastie Dent de Lion de Ken Liu, ce n'est pas du D&D le roman ou du sous-Tolkien. Pareil avec Samantha Shannon, Fonda Lee, Shelley Parker-Chan, Nnedi Okorafor, etc.
J'ai le sentiment que parfois, on peut avoir tendance à rester bloquer sur quelques gros noms qui ont pesé à une époque, mais ne sont plus du tout représentatif de la génération actuelle et de ses romans.
D'où le refrain que la fantasy, c'est toujours pareil, que c'est médiocre, que ça n'a jamais réussi à s'émanciper du Seigneur des Anneaux... ce qui ne correspond vraiment plus à ce qui peut se lire en ce moment.
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Re: Votre livre de chevet
C'est assez similaire au rayon "polar / thriller", avec les "thrillers ésotériques" qui cuisinent une tambouille réchauffée autour de la n-ième découverte du n-ième trésor des Templiers, d'un n-ième évangile interdit qui menace les fondations du christianisme, du n-ième Livre des morts (égyptien, tibétain ou autre), etc.
Ou les "thrillers psychologiques" sur le n-ième tueur en série qui marche dans les pas du Silence des agneaux.
Le tout avec des bandeaux qui font de l'auteur le fruit du croisement improbable d'Umberto Eco et de Dan Brown et de Thomas Harris, avec, juste en dessous, une citation de trois mots d'un auteur lui-même à succès qui dit à quel point ce livre-ci est un chef-d’œuvre.
Il y a bien d'autres thrillers que ceux-là, mais ce sont ceux qui sont mis en avant et qui se vendent (plutôt) bien.
Et si on a la chance d'avoir une "vraie" librairie à côté de chez soi, avec des "vrais" libraires à qui s'adresser pour des conseils de lecture, on se rend compte que ces arbres (souvent) poussifs cachent une forêt bien plus intéressante.
Ou les "thrillers psychologiques" sur le n-ième tueur en série qui marche dans les pas du Silence des agneaux.
Le tout avec des bandeaux qui font de l'auteur le fruit du croisement improbable d'Umberto Eco et de Dan Brown et de Thomas Harris, avec, juste en dessous, une citation de trois mots d'un auteur lui-même à succès qui dit à quel point ce livre-ci est un chef-d’œuvre.
Il y a bien d'autres thrillers que ceux-là, mais ce sont ceux qui sont mis en avant et qui se vendent (plutôt) bien.
Et si on a la chance d'avoir une "vraie" librairie à côté de chez soi, avec des "vrais" libraires à qui s'adresser pour des conseils de lecture, on se rend compte que ces arbres (souvent) poussifs cachent une forêt bien plus intéressante.
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