Une bonne série pour la soirée

[Xaramis]

En un peu plus léger (mais qui aborde des sujets importants) je vous conseille : "Lidia fait sa loi" ou "La legge di Lidia Poët" en VO sur Netflix.

Merci pour ce coup de projecteur !

[Cuchulain]

Une bonne inspiration pour Château Falkenstein ou autres jdr Victorien tant que j'y pense aussi. Les costumes sont splendides notamment.

[Oswald]

Je viens d'achever l'épisode 1 de Dune : Prophecy. Que dire si ce n'est que HBO s'ensable ?

On est totalement à la rue de la compréhension de l’œuvre d'Herbert.

SPOILER :


Une scène toute pétée de Chem sex dans une boite techno entre le prof d'escrime Atréides et la future impératrice juste après son mariage durant lequel une machine pensante s'échappe de la poche du marié de 9 ans, se balade devant tout l'impérium, se fait embrocher par un gars qui s'est fait engloutir par un vers des sables, mais c'est "ok" car l'Empereur, présenté comme ultra faible, dit "c'est ok"

En me relisant, on pourrait croire que je suis Marseillais mais non...

[Rom1]

On est totalement à la rue de la compréhension de l’œuvre d'Herbert.

Si c'est adapté des écrits du fils, ce n'est guère étonnant...

[Usher]

J'ai été très surpris d'être si séduit par The Penguin. Cela me paraissait improbable : une série spin-off du film The Batman (2022), qui ne m'avait pas laissé un souvenir impérissable… Eh bien la série est remarquable ! A mon sens, bien supérieure au film.

The Penguin a pour sujet l'ascension d'Oswald Cobb, surnommé Oz par ses (rares) amis et le Pingouin par les autres, dans la pègre de Gotham City. Ascension pour le moins chaotique et incertaine, émaillée de ratés, de coups du sort et d'une ribambelle de cadavres…
Sur ce sujet pour le moins usé, les showrunners, les décorateurs et les acteurs ont brodé une saison tout à fait prenante.
Oswald "Oz" Cobb, d'abord, est absolument fascinant. C'est l'archétype du vieux truand cabossé et balafré : quinquagénaire lourd, laid, grêlé, bling-bling et doté d'un charisme louche. Ajoutez à cela un pied-bot qui le fait boiter et lui donne une démarche chaloupée : le Pingouin crève l'écran, alors que les traits aviaires de sa physionomie sont pourtant presque effacés. Il est joué par Colin Farrell, absolument méconnaissable, non seulement en raison de l'excellence des postiches (qui lui laissent pourtant toute son expressivité) mais aussi en raison de l'excellence de son jeu, de la présence du corps bancal, de sa tchatche de vieux malfrat. Mais plus encore que ce physique difforme, c'est la psychologie d'Oz qui est fascinante. Il semble correspondre à tous les clichés du vieux gangster combinard, baratineur et sans scrupule, mais la série explore progressivement sa psyché dans toute sa complexité et nous en dresse un portrait fascinant. Le gaillard est sympathique, il s'occupe de sa vieille maman, il prend sous son aile un petit voyou, il a des velléités de mafieux social, voulant protéger les pauvres gens de son quartier… Mais cette façade s'écaille graduellement et on découvre un être irrémédiablement pourri, un "super-villain" non parce qu'il posséderait des super pouvoirs ou serait un génie du mal, mais parce qu'il est un sociopathe complet. La série est d'ailleurs déconseillée aux moins de 16 ans ; à mon sens, non en raison des multiples cadavres qui la jalonnent, mais en raison de la violence psychologique qu'elle sécrète progressivement.
Ajoutons à cela une Gotham City très new-yorkaise ; une sorte de Bronx si délabré qu'il se situe quelque part entre le film impressionniste et le film de gangsters. La série dans son ensemble est du low Comics : plus hommage au film noir qu'au film de super-héros. Elle est émaillée de références cinématographiques, dans certains décors ou sur des écrans de télé. Quarante ans avant l'action principale, Oz est un enfant boiteux qui raffole des films de Fred Astaire, d'une légèreté qu'il n'atteindra jamais. Et l'on entrevoit un instant, quarante ans plus tard, quelques images du Gloria de John Cassavetes, miroir des relations qu'Oz eut jadis avec une mère trop forte…
A voir.

[Rom1]

J'attends avec impatience sa sortie en coffret.
(et j'avais adoré The Batman pour ma part)

[Oswald]

Sur proposition de ma moitié, nous avons débuté Succession et achevé la première saison.

Le pilote m'a tout de suite fait penser au Roi Lear, sans trop savoir pourquoi au début. Et en creusant la chose, on retrouve le Roi qui n'a plus toute sa raison, la question de l'héritage, les rivalités des enfants. Je crois qu'il s'agit d'une comédie dramatique mais je la trouve plus proche d'un drame avec des personnes profondément, irrémédiablement tour à tour bourreaux et victimes les unes des autres, incapable de ponctuer les phrases autrement que par des injures ou des "Fuck off".

Ce n'est pas une critique négative de ma part, mais on sent ô combien il est (im)possible pour un bâtisseur de léguer un empire, combien lourde est la couronne et comment transmettre le goût du sang/des affaires à ses enfants qui ont toujours tout eu sans avoir à se battre. Bref à quel point, il est dur pour la montagne d'accoucher d'une souris.

[Usher]

De fait, Succession est considérée par beaucoup de critiques comme une série d'esprit shakespearien.
Et la deuxième saison est à voir absolument.

[Xaramis]

Je tire un coup de chapeau aux deux saisons (6 épisodes chacune) de la série de la BBC Vigil.
Je les ai regardée sur Arte (elles sont disponibles en ligne jusqu’en février 2025), et j’ai passé de très bons moments.

Je ne doute pas qu’il y a à redire sur la véracité des intrigues, sur la précision des aspects policiers ou militaires ; cependant, je me suis laissé porter par les récits de ces deux saisons, dans lesquelles la police écossaise se retrouve à enquêter dans des univers militaires : un sous-marin nucléaire dans la première saison (sous-marin dont le nom – fictif, pas proche de celui d’un vrai sous-marin de la Royal Navy – donne son titre à la série), une unité opérant des drones de combat, dans la deuxième.
Les intrigues mêlent enquête policière (avec tout ce qui est attendu de chicaneries entre différents services de la police, des forces armées, du MI5, etc.), aspects géopolitiques (intérieurs et extérieurs), et vie personnelle des enquêtrices.

Et vu, comme souvent, avec mes yeux de rôliste, il y a là de la matière « prête à adapter » à des univers ludiques « contemporains » ou « futur proche » (voire SF ou space opera). Et, peut-être avec un peu plus de travail, à d’autres univers.