kynan² a écrit : ↑11 juin 2024, 08:39
Plus sérieusement, on peut reprocher un tas de choses à notre président, mais certainement pas d'être stupide et irréfléchi : comme déjà moultement remarqué, sa décision [je précise que je n'ai jamais voté Macron qu'au second tour de sa première élection] est peut-être risquée mais loin d'être stupide. Je la vois comme "mieux vaux donner au RN un marchepied pour lequel ils ne sont pas prêts, pour qu'ils se vautrent, que de les voir monter plus encore sur leurs promesses populistes".
Alors, on peut, et j'aurais une revue de presse francophone et non-francophone qui devient plus abondante à chaque heure à poster en guise de contre-exemples, mais ça demanderait vraiment un fil politique à part entière, et si malgré tous mes arguments de la page précédente tu en es encore à déclarer "on ne peut pas dire ça "(choix de mots qui me met mal à l'aise : dire que tu n'es pas d'accord, pourquoi pas, mais à quoi bon aller jusqu'à dire "on ne
peut pas dire" ?), je suppose qu'il vaut mieux en rester là sur ce sujet car on ne se convaincra pas mutuellement là-dessus.
Caracalla a écrit : ↑11 juin 2024, 06:53
Eunostos a écrit : ↑10 juin 2024, 17:58
dans l'Éducation nationale, le "choc des savoirs" voulu par Attal et contesté un temps par sa successeure Nicole Belloubet sera-t-il finalement bel et bien appliqué en septembre ?
Les textes sont déjà passés au BO, donc oui.
Et plutôt deux fois qu'une si jamais ça tourne au pire …
Par contre je ne donne pas cher de la peau des ex-futurs programmes d'EMC …
Une fois sur le terrain, c'est notablement plus compliqué que ça. Quelques exemples :
- le texte final lui-même est extrêmement flou, au point que, techniquement, il autorise les groupes hétérogènes, ce qui fait que toute une partie des établissements font... des groupes hétérogènes et non des groupes de niveau.
- ce texte, en termes de hiérarchie des textes réglementant l'Éducation nationale, est assez bas, et qu'une partie des chefs d'établissements s'appuie sur les textes supérieurs pour refuser d'appliquer celui-là au motif (non dénué d'arguments) qu'il les contredit et n'a donc aucune valeur.
- appliquer le texte à la lettre implique des moyens considérables (postes d'enseignants, heures sur la dotation horaire globale, mais aussi salles de classe disponibles simultanément en nombre suffisant puisque ces groupes impliquent que les heures qu'une classe passe répartie en groupes dans une matière donnée aient lieu en même temps), que beaucoup d'établissements n'ont pas, donc même ceux qui tentent d'obéir scrupuleusement ne peuvent souvent pas le faire.
- les situations varient énormément d'un établissement à l'autre selon les moyens alloués à l'établissement en termes de dotation horaire globale, le nombre d'élèves total, le nombre d'élèves "à besoins", la façon dont on choisit de les répartir en deux groupes ou trois groupes, etc. etc. Ne me parlez pas d'égalité des chances ou d'égalité de traitement, ça devient de la fiction administrative avec un truc pareil.
Sans oublier les coupes budgétaires massives récemment planifiées, qui risquent de rendre impossible l'application de la suite de la réforme en 2024-2025 (qui prévoyait de déployer les groupes de niveaux en maths et en français non plus seulement en 6e et 5e mais aussi en 4e et 3e, ce qui réclamerait encore plus de moyens supplémentaires). La grosse frayeur d'il y a quelques semaines avec l'annonce de la suppression des heures supplémentaires, qui en gros aurait bloqué le fonctionnement des établissements jusqu'à la fin de l'année scolaire, suscite des appréhensions sur ce qu'elles deviendront l'année prochaine...
C'est du cambouis technique, mais ça donne une idée de la masse d'incertitudes suscitée par tout ça.
A.Fontbonne a écrit : ↑10 juin 2024, 23:09
Accordons nous un moment d'enthousiasme :
- En moins de 6 heures, les principaux partis de gauche ont réussi à se mettre d'accord sur des candidatures uniques, sans se poser des conditions à la con du type "tu dois promettre de pas avoir les défauts que je te prête parce que je t'aimeu pas". Croisons les doigts pour que ça s'écharpe pas trop lors de la répartition des candidatures...
- Le grand projet Guérini de réforme de la fonction publique ne pourra pas passer cet été pour finir d'anéantir la fonction publique, dernier frein à des politiques délirantes.
- Front Populaire ça sonne quand même mieux que NUPES (mais ça c'est le prof d'histoire qui parle)
Pour ceux qui parlent de participation, je suis assez d'accord, les européennes et une législative surprise, ce ne sont pas des choses comparables. J'ose espérer que nos Républicains ne vont pas faire comme outre-atlantique et se convertir dans un mélange de paresse et de lâcheté à l'extrême droite.
Rhô, ce hors sujet résolu

Mais oui, en effet !
Pour en rester au sujet du fil, à savoir "je ne suis pas content", ce qui se passe chez les "Républicains" me déçoit (à défaut de m'étonner ou de m'émouvoir beaucoup). La droite française qui soutenait la République était déjà descendue bien bas en mettant une créature comme Ciotti à sa tête, et elle est en train de le payer. Au moins, beaucoup de députés LR semblent avoir rejeté la proposition de Ciotti de s'allier avec la RN, mais quand même... De Gaulle doit être en train de se changer en tunnelier dans sa tombe.