Inspirations fictionnelles "papier" (romans, BD, etc.)
Publié : 05 sept. 2022, 21:33
Il y avait bien longtemps que je ne m'étais pas replongé dans Les Quarante-cinq d'Alexandre Dumas. Ma ré-immersion dans l'univers tedeumesque en prévision de sa prochaine nouvelle édition m'a donné l'envie d'y retourner.
Et là, patatras ! Déception.
Ce troisième tome de la trilogie dite "des Valois", après La reine Margot et La Dame de Monsoreau (que j'avais relus avec plaisir) est franchement le moins bon des trois. Et de loin.
D'abord, parce que des Quarante-cinq (ces gentilshommes formant, autour d'Henri III, une garde à mi-chemin entre les Prétoriens et les barbouzes, connue notamment pour avoir fait passer de vie à trépas de le duc de Guise), il est plutôt peu question, en dehors de l'un d'entre eux.
Ensuite, parce que ce roman manque d'une vraie colonne vertébrale. Ou, plutôt, il souffre d'en avoir plusieurs. Car, à la ligne de force historique composée par l'affrontement entre le pouvoir royal et la Ligue catholique, Dumas a ajouté plusieurs intrigues entre personnages, un tissu d'amours et de vengeances dans lequel j'ai fini par me perdre et, même, à m'ennuyer. Ce roman a un parfum d’œuvre de commande, sans être irrigué dans toute sa longueur par le souffle personnel de Dumas, et même d'une réécriture de l'histoire de ces guerres de religion en l'imprégnant de la critique du temps où vivait Dumas.
Oh !, bien sûr, tout n'est pas à jeter, et certains "épisodes" ont du panache, de l'humour. Certains personnages (mention spéciale pour Chicot) ont le mordant que j'en attendais.
Comme mine d'inspirations pour du JdR (PNJ bien taillés, scènes hautes en couleurs, etc.), ça présente de bons filons. Comme roman de cape et d'épée, ça reste loin de mon podium personnel.