Les Salons de La Cour

Rom1 a écrit : ↑20 sept. 2022, 12:01 Chaque minute passée à travailler est une minute perdue pour faire avancer sa carrière.

Magnifique conclusion !

Disons qu'après quasi 20 ans à turbiner au même grade dans la même boîte, j'en discerne la profonde vérité.

Kérosène a écrit : ↑19 sept. 2022, 19:06

Uodano a écrit : ↑19 sept. 2022, 14:03 C'est le Principe de Peter : dans une entreprise hiérarchique, les employés ont tendance à s'élever jusqu'à son niveau d'incompétence.
C'est très rageant car l'ego empêche de rétrograder la personne.

Je pense que ce "principe" est bien trop galvaudé et je ne suis pas persuadée qu'il correspond tant que ça à la réalité. À mon avis, le fond du problème, c'est que 1) les gens les moins compétents sont souvent persuadés de l'être plus qu'ils ne le sont en réalité ; 2) ayant une haute opinion d'eux-mêmes, ils se placent généralement en position d'obtenir la promotion.

Je n'avais jamais pensé à utiliser l'effet Dunning-Kruger pour expliquer la théorie de Peter, mais je trouve ça très pertinent.

Kérosène a écrit : ↑16 sept. 2022, 13:44 […]en nous bassinant à longueur de temps avec la bienveillance...

Ah, la sacro-sainte bienveillance… Le mantra antiphrastique mis à toutes les sauces par l'Education nationale pour justifier le "pas-de-vague", le bidonnage des notes et des dossiers scolaires ainsi que l'exploitation des personnels… Un des très beaux exemples de novlangue de la société contemporaine.

Usher a écrit : ↑21 sept. 2022, 13:39Ah, la sacro-sainte bienveillance… Le mantra antiphrastique mis à toutes les sauces par l'Education nationale pour justifier le "pas-de-vague", le bidonnage des notes et des dossiers scolaires ainsi que l'exploitation des personnels… Un des très beaux exemples de novlangue de la société contemporaine.

Et, à mon sens, un des moteurs du nivellement par le bas.

Usher a écrit : ↑21 sept. 2022, 13:39

Kérosène a écrit : ↑16 sept. 2022, 13:44 […]en nous bassinant à longueur de temps avec la bienveillance...

Ah, la sacro-sainte bienveillance… Le mantra antiphrastique mis à toutes les sauces par l'Education nationale pour justifier le "pas-de-vague", le bidonnage des notes et des dossiers scolaires ainsi que l'exploitation des personnels… Un des très beaux exemples de novlangue de la société contemporaine.

Tout particulièrement quand les personnes qui, telles notre cheffe, utilisent le mot à outrance n'en ont rigoureusement aucune envers les autres : dans le service, une agente est déjà sortie en larmes de son bureau, une autre angoisse rien qu'à l'idée de devoir lui parler en privé, un collègue en fait des cauchemars et nous avons tous droit à des remarques concernant notre manque de savoir-vivre (ah non, pardon, novlangue oblige, savoir-être), nos tenues vestimentaires ou le fait de dire "bonjour Monsieur" et pas "bonjour Monsieur le directeur", au directeur (qui s'en fiche comme de sa première culotte). C'est usant. D'autant plus qu'en tant que représentante du personnel, c'est moi qui fait le tampon entre elle et mes collègues.

J'ai revisité hier le musée d'archéologie nationale de St Germain en Laye. Vestiges de la préhistoire et de la protohistoire... Et je ne suis pas heureux de voir ces périodes reléguées dans un musée étriqué, loin de la capitale avec une muséologie datée et des informations parfois également datées. Le château de Saint Germain est très beau mais il pourrait contenir bien plus. Témoignage du peu d'intérêt de l'état pour ces périodes moins "glorieuses" dans le roman national. Je rêve d'un musée des vestiges archéologiques de l'île de France comme il en existe en province...

Cuchulain a écrit : ↑25 sept. 2022, 13:04 J'ai revisité hier le musée d'archéologie nationale de St Germain en Laye. Vestiges de la préhistoire et de la protohistoire... Et je ne suis pas heureux de voir ces périodes reléguées dans un musée étriqué, loin de la capitale avec une muséologie datée et des informations parfois également datées. Le château de Saint Germain est très beau mais il pourrait contenir bien plus. Témoignage du peu d'intérêt de l'état pour ces périodes moins "glorieuses" dans le roman national. Je rêve d'un musée des vestiges archéologiques de l'île de France comme il en existe en province...

Je ne suis pas sûre qu'il s'agisse vraiment d'un manque d'intérêt, mais plutôt d'une incapacité (entre manque de moyens et élitisme universitaire ordinaire) à mettre en valeur des quantités hallucinantes de trésors qui sommeillent dans les réserves et à les présenter de manière pédagogique.
Comme j'ai eu l'occasion de le dire sur un autre média, j'avais en 2007 été effroyablement déçue par ma visite du musée du Moyen-Age de l'hôtel de Cluny où, alors que je fais tout de même partie d'un public relativement instruit et intéressé, j'ai été frustrée de ne pas comprendre la moitié des merveilles exposées, sans parler des vitrines pas éclairées, etc. Je me suis alors mise dans la peau des parents qui visitent ça avec leurs gamins et qui doivent dire "je ne sais pas" devant les 3/4 des vitrines.

C'est toujours un plaisir de régler l'Urssaf.
0 € demandé pendant les trois premiers trimestres de l'année et somme astronomique à payer soudain au quatrième trimestre. (Mais il faut encore attendre quinze jours après avis pour que les paiements soient ouverts…)
Possibilité d'étalement des paiements, mais lorsqu'ils sont enfin ouverts, il ne reste que quinze jours avant que le règlement soit soumis à 10% de pénalité. Donc, en gros, on a la possibilité d'étaler les paiements sur quinze jours…
Si on opte une seule fois pour le prélèvement par RIB, c'est considéré comme une autorisation pour un prélèvement automatique pour chaque année.
Si on entre une CB sur le site, il suffit ensuite de cliquer sur le bouton "paiement par carte bancaire" pour que la somme soit prélevée aussitôt, sans demande de confirmation. Y compris quand la somme astronomique dépasse largement le montant de paiement autorisé par une CB. Résultat, ce matin, après un clic malencontreux, j'ai dû contacter d'urgence ma banque pour relever le plafond de ma carte.

L'Urssaf, mon marronnier de la rentrée…

Usher a écrit : ↑30 sept. 2022, 17:27 L'Urssaf, mon marronnier de la rentrée…

Bienvenue dans un monde pour lequel Kafka plaide innocent... et dans lequel la non-responsabilité humaine et individuelle s'efface volontairement, derrière la facilité de l'argument "c'est la faute de l'ordinateur".

Xaramis a écrit : ↑30 sept. 2022, 21:11

Usher a écrit : ↑30 sept. 2022, 17:27 L'Urssaf, mon marronnier de la rentrée…

Bienvenue dans un monde pour lequel Kafka plaide innocent... et dans lequel la non-responsabilité humaine et individuelle s'efface volontairement, derrière la facilité de l'argument "c'est la faute de l'ordinateur".

En effet. Ce qui me rappelle une mise au point salutaire lue l'autre jour sur un blog de l'association Framasoft (qui édite des logiciels libres et sensibilise le grand public à l'intérêt de ne plus dépendre des GAFAM) : On entend trop le mot « algorithme ».

L'URSAAF est une entreprise privée à mission de service public... Je vois nettement la différence avec les services publics tout courts. Enfin pour l'instant vu que nos gouvernements successifs s'acharnent dessus depuis des années.

Usher a écrit : ↑30 sept. 2022, 17:27 L'Urssaf, mon marronnier de la rentrée…

Merci cher Usher de payer pour moi !
Il y a plusieurs années j'ai commis quelques doubles pages de manuels scolaires. Pas de quoi me payer une piscine ( ), mais j'ai été déclaré à l'urssaf par l'éditeur. Évidemment, vues les sommes que cela me rapporte (elles se comptent en centimes pour les plus vieux manuels et les moins vendus), je ne paie rien. Mais tous les ans (plusieurs fois par an ? je ne sais plus), je reçois une demi-douzaine de feuilles m'expliquant que je n'ai justement rien à payer.

C'est drôle comme dans Urssaf on peut entendre URSS-af …

Riez, riez, mais le gouvernement a pour projet de transférer la gestion des cotisations retraites complémentaires (pour les cadres du privé) de l'Agirc Arrco à l'Urrsaf. A partir de janvier 2023, c'est l'Urssaf qui prélèvera les cotisations.

Ca y est, j'en vois tout de suite qui ont fini de rigoler !

Wordpress vient de me perdre quelque chose comme deux heures de rédaction. Ajoutant l'insulte à la blessure, j'étais très satisfaite pour une fois de ce que j'avais écrit.
Cent fois sur le métier...