Les Salons de La Cour

Encore une p'tite révolution de palais, et tu seras présidente !

Et les couronnes se ramassent à la pelle...

Xaramis a écrit : ↑05 avr. 2023, 21:41 Encore une p'tite révolution de palais, et tu seras présidente !

Et les couronnes se ramassent à la pelle...

Ah ! Pitié ! Je n'aime pas souffrir à ce point-là !

Le Conseil Constitutionnel a rendu son avis. Respectant la lettre de la Constitution, semble-t-il, il valide le dispositif exceptionnel de contrainte des débats parlementaires dans les deux chambres. La Constitution a été respectée, l'exécutif voit donc confirmée sa très nette prééminence sur le pouvoir législatif. Nous sommes certes en république, mais nous ne sommes plus en démocratie.

J'en pleure.

Le gouvernement va enfin revaloriser les salaires enseignants, mais trop peu et trop tard. La situation est devenue dramatique dans l'Education nationale, qui maltraite ses profs, dans des proportions qu'on peine à imaginer quand on n'est pas du métier.

Cas d'école.

Nous venons de bavarder avec une brillante ancienne élève. Après une prépa scientifique à Sainte-Geneviève, elle a fait deux écoles d'ingénieur dont elle est sortie doublement diplômée, en particulier avec un diplôme d'ingénieure aérospatiale. Elle a un peu travaillé dans le domaine, entre autres à l'ESA, mais le secteur étant très concurrentiel et les postes étant répartis entre des ingénieurs venant de toute l'Union européenne, elle n'a pu y conserver le sien. Qu'à cela ne tienne : comme elle était aussi attirée par l'enseignement, elle a décidé de passer le concours en sciences physiques, qu'elle a obtenu sans problème, puis qui a été validé à l'issue de son année de stage.

C'est ici, désormais, qu'on entre dans le désastre qu'est devenue l'Education nationale. En raison des pertes d'heures d'enseignement scientifique au niveau national à cause de la réforme du lycée (délibérément conçue pour supprimer des postes), cette jeune professeure, ingénieure de surcroît, ne trouve pas de poste à temps complet. Le salaire d'un jeune prof, ce n'est déjà pas Byzance ; mais sur un temps partiel imposé, je vous laisse imaginer la dèche… Résultat, elle complète ses revenus en vendant du pain dans une grande surface.
En conséquence, elle envisage de quitter la France et, pour l'instant, d'aller enseigner au Luxembourg.

La France est devenue un pays qui maltraite ses élites intellectuelles et les pousse à émigrer pour obtenir des postes en adéquation avec leurs qualifications.

Mon éditeur me sort par les yeux !

Je lui demande mes relevés de droits pour l'année 2022 afin de faire mes déclarations au fisc et aux organismes sociaux. Car chaque année, il faut que je les demande, il ne les envoie pas de lui-même… (A la différence de tous les autres éditeurs avec lesquels je peux travailler, pour des droits beaucoup plus modiques.) Et les chiffres qu'il me donne ce matin sont une fois de plus archi-faux. Confusion entre brut et net, déclaration de sommes qu'il ne m'a jamais versées : je recopierais aveuglément ses comptes, je déclarerais 7 000 € de plus que ce que j'ai gagné !

Bref, la comptabilité est tenue avec autant de rigueur que l'établissement des textes. Il y a quelques jours, il a fallu que je signale en urgence que la table des matières du tome II de mon gros roman en cours était toujours le copier/coller de la table du tome I. Ce qui ne correspondait absolument pas au fichier texte que j'avais fourni, mais pour s'épargner du boulot, je pense que dans la bergerie, on a repris le fichier à imprimer du tome I et fait un copier/coller du texte du tome II en oubliant la table des matières du tome I…

Je suis excédé par cet amateurisme chronique !

Il t'est imposé, l'éditeur ?

kynan² a écrit : ↑02 mai 2023, 16:53 Il t'est imposé, l'éditeur ?

Non mais oui. C'est compliqué. Explication :

En règle générale, dans les maisons d'édition, une minorité de titres rentables servent à compenser les pertes des titres qui ne le sont pas.
Il se trouve que dans ma maison d'édition, nous sommes quelques auteurs rentables, mais je suis celui qui l'est le plus. (Sans pour autant que cela soit extraordinaire, mais enfin cela me permet d'en vivre décemment.) L'équilibre financier de la maison repose donc en grande partie sur la régularité de mes publications. (Un livre est surtout rentable en début d'exploitation, tout en relançant un peu l'intérêt pour les publications antérieures.) Admettons que demain, je décide de publier ailleurs : le risque est élevé que la maison d'édition ne s'en relève pas. Subséquemment, je perdrai un ou deux ans de droits d'auteur sur tous les titres que j'y ai publiés si la maison se retrouve en cessation de paiement, jusqu'à ce que je réussisse à les recaser dans une autre maison et qu'ils ressortent sur le marché. Je suis donc contraint par la fragilité financière de l'éditeur. Le plus affligeant de l'affaire, c'est qu'il en est parfaitement conscient, que ça le gêne aux entournures (il m'a dit plusieurs fois qu'il cherchait un autre vendeur de mon acabit pour assainir la situation) mais que ça ne l'empêche absolument pas d'enfiler les bourdes comme des perles.

DAns un domaine bien mois grave et beaucoup plus court-terme... Je suis malade... Depuis quelques jours... Et j'en ai marre.
Rien de grave, hein. Mais ras-le-bol de pas être en forme

killerklown a écrit : ↑03 mai 2023, 10:38 Dans un domaine bien mois grave et beaucoup plus court-terme... Je suis malade... Depuis quelques jours... Et j'en ai marre.
Rien de grave, hein. Mais ras-le-bol de pas être en forme

Je compatis, j'ai mis deux semaines à me débarrasser d'une simple rhino-pharyngite et je me traine une lombalgie depuis 3 semaines qui ne veut pas passer...

Sinon je suis fortement agacé par le supérieur hiérarchique de Mme qui lorsqu'elle lui explique les problèmes de bruit que nous subissons au quotidien dans son logement de fonction : gros travaux de ravalement dans notre immeuble depuis 5 mois (qui sont censés se terminer en janvier prochain au mieux), succédant à un an quasiment de travaux sur les 2 ascenseurs (où des connards incapables avaient pris de mauvaises mesures donc agrandissement des colonnes au marteau piqueur !!), sans parler des travaux des voisins, des travaux à l'extérieur, des sirènes de police, pompiers, ambulances en tout genre et klaxons incessant car le plan de circulation a été fait avec les pieds, des bruits de voiture et de camion (lorsqu'un camion passe notre sol tremble) et que toutes nos fenêtres donnent sur la rue. Ah j'oubliais : on nous retire nos volets au 1er juillet pour les changer vers septembre-octobre ! C'est vrai que ces dernières années, on a eu des étés frais où un dispositif occultant la lumière et protégeant de la chaleur : c'est totalement inutile !!

Bref quand elle lui explique tout cela : ces solutions sont au mieux fantaisistes et au pire complètement inacceptables ! Et quand elle fait appel à ses collègues pour la soutenir et l'aider : Le supérieur s'offusque que les gens viennent le sortir de son train train quotidien pour apporter une solution viable aux problèmes de bruits.

Bref : Au lieu de mouiller la chemise et d'assurer son rôle de soutien et d'aide pour lequel il a été élu, il préfère maintenir l'illusion que tout va pour le mieux et nier les problèmes.

La semaine dernière, jeudi, mon vieil ami François Hubert, un être lumineux et un grand archéologue, a décidé qu'il était temps de partir pour son dernier voyage. Symboliste dans l'âme, il aurait préféré partir le 21 juin. Mais son état l'avait amené à réviser son jugement.

Ceci dit, et j'en discutais récemment avec des amis Français, quelle chance nous avons, nous Belges, de pouvoir décider du moment de notre mort quand la maladie et la douleur rendent la vie insupportable et que ce moment soit correctement et humainement encadré médicalement pour le patient et sa famille.

Je compatis.

acritarche a écrit : ↑15 juin 2023, 11:44 La semaine dernière, jeudi, mon vieil ami François Hubert, un être lumineux et un grand archéologue, a décidé qu'il était temps de partir pour son dernier voyage. Symboliste dans l'âme, il aurait préféré partir le 21 juin. Mais son état l'avait amené à réviser son jugement.

Ceci dit, et j'en discutais récemment avec des amis Français, quelle chance nous avons, nous Belges, de pouvoir décider du moment de notre mort quand la maladie et la douleur rendent la vie insupportable et que ce moment soit correctement et humainement encadré médicalement pour le patient et sa famille.

Condoléances, Acritarche. C'est toujours une grande tristesse de perdre un ami. Du moins le droit belge lui a permis de choisir un départ digne.
C'est un des domaines où la Belgique est nettement plus éclairée que la France…

Désolé pour toi Acritarche.
Quelle qu'elle soit, la mort est une salle affaire pour les vivants.
Bon courage !

Les horreurs de la cancel culture (la vraie)...
https://www.lemonde.fr/idees/article/20 ... _3232.html