Les Salons de La Cour

Je suis effaré par l'absence de vergogne de notre classe politique. Il y a eu une véritable course à l'échalote dans la récupération du terrible fait divers d'Annecy. Un déplacement du président de la République sur place ?… Une minute de silence à l'Assemblée nationale ? Alors qu'il n'y a pas eu de mort, grâce à l'initiative courageuse de certains passants et des services de secours arrivés très vite sur les lieux du drame.
La classe politique fait flèche de tout bois (médiatique et compassionnel) pour substituer la dictature de l'émotion à un débat serein et éclairé. C'est désespérant.

Usher a écrit : ↑11 juin 2023, 10:20 Je suis effaré par l'absence de vergogne de notre classe politique. Il y a eu une véritable course à l'échalote dans la récupération du terrible fait divers d'Annecy. Un déplacement du président de la République sur place ?… Une minute de silence à l'Assemblée nationale ? Alors qu'il n'y a pas eu de mort, grâce à l'initiative courageuse de certains passants et des services de secours arrivés très vite sur les lieux du drame.
La classe politique fait flèche de tout bois (médiatique et compassionnel) pour substituer la dictature de l'émotion à un débat serein et éclairé. C'est désespérant.

Voilà un point sur lequel tout le monde s'accorde, sauf les intéressés (je parle des politiques), ben sûr.

Comment peut-on être si c¥£$ ?

Les nouvelles du marin :

1- COVID-19 : le taux d'incidence toujours en hausse en France.

2- Jour de carence : face à l'augmentation des arrêts maladie, les jours de carence dans le viseur du gouvernement. Il ne sera plus possible de délivrer un arrêt de travail supérieur à 3 jours lors d'une téléconsultation.

encore faudrait-il croiser tes points 1. et 2. : combien d'AM sont dûs au COVID ? combien d'AM de complaisance (qui, franchement, ont un taux d'incidence supérieur à celui de la peste noire !) ?

Je crois que beaucoup d'arrêts maladies dits de complaisance ont une raison psy, qui dans notre société qui méprise un peu les questions de santé mentale et de conditions de travail, débouchent sur un cumul de souffrance et de culpabilité-honte.

En tout cas, les cas (probables*) de Covid explosent en milieu scolaire, chez les élèves comme chez les enseignants ; de fait, Eris et Pirola doivent joyeusement coloniser les familles.

(*) Cas probables car les tests ne sont plus obligatoires… Donc, plus moyen de distinguer un rhume lambda de ce bon vieux SARS-Cov-2 et ses variants. Les élèves malades, testés ou non, peuvent aller en classe s'ils n'ont "plus de symptôme" et portent un masque à la discrétion de leurs parents ou de leur bon vouloir. Bref, on est reparti pour la fête du spire. Cela étant, l'Education nationale a vertueusement priorisé les hiérarchies de la rentrée. Chasser les abayas était plus vital que définir un protocole sanitaire…

100% des arrêts maladie dits de complaisance ont été émis par des médecins ayant 9 à 12 ans d'étude post-bac.

Si l'on entend les limiter, il faut mieux former ces fichus incapables.

Usher a écrit : ↑28 sept. 2023, 09:37 En tout cas, les cas (probables*) de Covid explosent en milieu scolaire, chez les élèves comme chez les enseignants ; de fait, Eris et Pirola doivent joyeusement coloniser les familles.

(*) Cas probables car les tests ne sont plus obligatoires… Donc, plus moyen de distinguer un rhume lambda de ce bon vieux SARS-Cov-2 et ses variants. Les élèves malades, testés ou non, peuvent aller en classe s'ils n'ont "plus de symptôme" et portent un masque à la discrétion de leurs parents ou de leur bon vouloir. Bref, on est reparti pour la fête du spire. Cela étant, l'Education nationale a vertueusement priorisé les hiérarchies de la rentrée. Chasser les abayas était plus vital que définir un protocole sanitaire…

Pareil dans mon établissement. Pour les absences d'élèves, on sait rarement, en revanche les collègues profs ou de l'administration sont des gens qui ont fait des tests. Et plusieurs viennent autant qu'ils peuvent puisqu'on n'est plus censé s'isoler et qu'ils ont peur des jours de carence (et que certaines sont écrasées de boulot).
Enfin, "ça fait plaisir" de ne plus être le seul prof masqué de l'établissement

combien d'AM de complaisance (qui, franchement, ont un taux d'incidence supérieur à celui de la peste noire !)

J'imagine que ça dépend si on met les flics dedans ou pas.

J'ai hésité entre le fil "Je suis content" ou "Je ne suis pas content" pour poster ce billet… Mais finalement, "Je suis sur le fondement car…" est le fil le plus approprié.

En janvier dernier, Stanislas Guérini, ministre de la transformation et de la fonction publique, avait spammé les boîtes mails de deux millions de fonctionnaires et assimilés avec un mail et une vidéo de propagande politique pour la réforme des retraites. Certains destinataires (comme ma pomme) avaient reçu le courrier sur une boîte perso, tout simplement parce que Guérini avait détourné le fichier ENSAP, du Trésor public, pour envoyer son message politique. Il avait donc agi avec la collaboration de Bercy. Plus de 1500 plaintes ont été déposées par des fonctionnaires pour infraction sur la réglementation dans l'usage des données privées confiées au ministère de l'Economie et des Finances.

La CNIL vient de rappeler à l'ordre les deux ministères.

Mais comme la CNIL n'a pas de pouvoir de sanction contre l'Etat, cela se limitera à un rappel à l'ordre public. Les gros yeux à Le Maire et Guérini, qui doivent s'en tamponner comme de l'an 40… Bref, le gouvernement a la quasi-impunité pour transgresser ses propres décrets.

D'où question : quelle autre instance, nationale ou européenne, aurait un pouvoir de sanction contre l'État français dans une affaire de ce type ?

Encore faut-il déterminer, avant de parler de sanction, de qui est responsable : les ministres, l'appareil, les deux, certains fonctionnaires ? Dans tous les cas, la juridiction française est compétente pour poursuivre. Même si on admet que l'état français tout entier l'est, pourquoi pas. C'est juste que la CNIL n'est pas un tribunal, en fait : c'est une chose de constater l'infraction et une autre d'extirper les responsables de leur cocon.

Question en passant : je présume que le fichier du trésor public regroupe largement plus de deux millions de fonctionnaires (je dirais : tous ?), pourquoi alors seulement deux millions auraient été spammés ?

kynan² a écrit : ↑17 nov. 2023, 14:19 Question en passant : je présume que le fichier du trésor public regroupe largement plus de deux millions de fonctionnaires (je dirais : tous ?), pourquoi alors seulement deux millions auraient été spammés ?

Ce n'est qu'une hypothèse de ma part, mais Stanislas Guérini étant ministre de la fonction publique, seuls les fonctionnaires de la fonction publique d'Etat (et assimilés) ont dû être ciblés, non les fonctionnaires territoriaux.

Je ne me souviens plus avoir reçu ce mail.
Mais vu l'importance que je donne à la communication gouvernementale, peut-être se sera-t-il retrouvé dans mes spams d'un clic distrait....

Je l'ai eu dans ma boite. Ça m'avait mise en rogne à l'époque de recevoir cette propagande en tant que fonctionnaire (même ce n'est pas la première fois aux finances qu'on assiste à un mélange des genres de cette sorte).