Re: Votre livre de chevet
Publié : 18 nov. 2024, 11:44
Forum du site de jeux de rôles, La Cour d’Obéron
https://couroberon.com/Salons/
La raison est la suivante : quand j'ai conçu ce toponyme, à l'origine pour du jeu de rôle, je l'ai fabriqué à partir du nom espagnol "ciudad", la ville. C'était en fait un parallèle avec la façon dont les Romains désignaient Rome, l' "Urbs". Ciudalia, c'était donc LA ville.
Alors malheureusement pour moi qui ne suis ni hispanophone ni italophone (la faute au système scolaire qui nous avait promis la lune pour les germanophones), c'est Tchioudalia ou Ssiudalia (et une syllabe accentuée ?) ? Et du coup, Sassanos, c'est bien tout en sifflantes ("s"), pas de blagues ?Usher a écrit : ↑20 nov. 2024, 11:08La raison est la suivante : quand j'ai conçu ce toponyme, à l'origine pour du jeu de rôle, je l'ai fabriqué à partir du nom espagnol "ciudad", la ville. C'était en fait un parallèle avec la façon dont les Romains désignaient Rome, l' "Urbs". Ciudalia, c'était donc LA ville.
Plus tard, j'ai découvert avec un mélange d'horreur et d'amusement que Ciudalia existait bel et bien sur le marché espagnol.
1967, les premières planches de La Ballade de la mer salée sont publiées et révolutionnent la bande dessinée : une œuvre littéraire dessinée est née. Dense, poétique, très référencé, l’album est ambitieux. On voit émerger au !l des pages ce qui deviendra un genre à part entière : le roman graphique au long cours. Ce roman dessiné, donc, introduit un antihéros comme on n’en a jamais vu. Ligoté à un radeau de fortune, ballotté par les flots au gré des vents et des courants, seul, abandonné par son équipage, Corto Maltese, marin au service d’un mystérieux pirate, fait une entrée qui annonce la couleur : voyages soumis aux caprices des événements, solitude, ésotérisme et ironie seront au programme de cette série.
Hugo Pratt a fait naître son personnage fétiche en 1887, ce qui fera de Corto Maltese un témoin privilégié des soubresauts de l’histoire du début du XX siècle, entre Grande Guerre, Années folles et folies colonialistes. Bourlingueur infatigable, Corto nous fait voyager depuis presque )à ans à travers le monde, en nous faisant découvrir, des îles du Pacifique à l’Alaska, les plus beaux paysages du monde. Mais c’est dans les voyages intimes, aux frontières du réel, des mythes et des légendes, que les aventures de Corto prennent toute leur ampleur.
Héros immortel s’il en est, Corto mène, depuis maintenant , albums, une deuxième vie avec les talentueux Juan Díaz Canales et Rubén Pellejero (voir le dossier spécial et la surprenante, mais non moins brillante, transposition de Corto au XXe siècle, initiée par Martin Quenehen et Bastien Vivès. C’est avec un plaisir toujours renouvelé que nous continuons à voyager en compagnie de Corto Maltese, le sourire en coin et l’œil qui frise, témoins de notre temps et des beautés du monde.
L’équipe GEO
Je crois me souvenir ça et là que nous avons évoqué sur ce fil de conversation à plusieurs reprises la traduction (bonne ou mauvaise), et ses droits (peut-être dans une autre conversation) en tant d’œuvre intellectuelle. Ce qui m'étonne dans le propos de Barthes, c'est que le sens ne concerne que les traductions (cela inclut-il par exemple l'ancien français vers le français ?) mais surtout que cela va à l'encontre des classiques (en langue étrangère ou non) qui sont classiques parce que... le sens qu'ils donnent traverse le temps et touche toujours les Hommes ?Les traductions classiques sont donc aujourd'hui en général à revoir et on peut dire qu'une traduction, quelle qu'elle soit, ça doit se refaire tous les vingt-cinq ans. Il n'y a pas d'éternité philologique du sens ; le sens se refait tous les vingt ans. ou les vingt-cinq ans. C'est d'ailleurs pour ça que les grands classiques étrangers sont périodiquement retraduits. Ceci en dit long sur les certitudes de la philologie.