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[FaenyX]

Quittant le parking du Kinka Motel, Schelling laisse ses collègues derrière lui. Il n'est jamais meilleur limier que lorsqu'il chasse seul, essaie-t-il de se convaincre, tout en sachant que personne ne sera là pour le couvrir. Il traverse la zone commerciale, sous la pluie, coupant à travers les parkings, jusqu'à une station de U-Bahn dans laquelle il s'engouffre.

Sur le quai, quelques dizaines de Berlinois hagards attendent le train qui les emmènera un peu plus loin dans le Secteur. Hugo sent contre son flanc la présence rassurante du Marxmen, mais son instinct lui dit que ceux qu'il cherche sont quelque part et qu'ils sont sur le point d'agir. A moins qu'il ne soit déjà trop tard...

[olivier legrand]

Mentalement, Schelling essaie de faire le point...

Mes contacts ?

Immédiatement, il pense à Svetlana et au Zapoï.

Ouais, commençons par là... Au pire, elle n'aura rien de neuf et je pourrai poser quelques heures - essayer de mettre de l'ordre dans mon chaos crânien.

Officiellement, en chasse; officieusement, à la ramasse...

Direction le Zapoï, donc...  Il reste aux aguets, le physique de ses gibiers imprimé dans son cerveau, au cas où la tête d'un passant le mettrait en alerte - sait-on jamais, un coup de bol ?

[FaenyX]

Quand la rame s'arrête, toutes et tous s'y engouffrent et Hugo emboîte le pas à ses concitoyens. Chose rare, il réussit à trouver un siège et s'installe aussi confortablement que possible.
Pendant ce temps, ses neurones tournent à plein régime.
Les lascars qu'il poursuit ont un coup d'avance sur lui, mais quelque chose lui chuchote que leur changement de mode d'action n'est pas anodin. Les précédents coups leur ont servi à se faire un petit pactole, bien insuffisant pour arrêter les frais.
Maintenant, ils vont forcément passer à la vitesse supérieure.
Mais comment ?

Quand le U-Bahn s'arrête à la station la plus proche du Zapoï, Hugo n'a toujours pas de réponse. Il n'a que des questions....et des inquiétudes.

[olivier legrand]

Reste à savoir ce que constitue cette putain de vitesse supérieure... Schelling se sent comme un ours (polaire) en cage.

Il descend de la rame et se rend direct vers le Zapoï, 50% de son cerveau en alerte, les autres 50% en surchauffe...

[FaenyX]

Alors qu'il consulte machinalement son téléphone, Hugo découvre un message de Mark. Le jeune Falk annonce avoir découvert, dans la chambre du motel où ont logé les frères Garcia, des pilules d'awake et des balles de fusil.
Sacré cocktail, se dit Hugo. Qui sait de quoi sont capables ces types, camés et armés ?

La matinée est bien avancée lorsqu'il sort de la station de U-Bahn et débouche dans le quartier du Zapoï, se frayant tant bien que mal un chemin au travers de la foule.
Malgré le brouhaha ambiant, il entend sa radio crachoter :
- A toutes les unités, D-22 en cours sur NordSeeStrasse... on nous signale des coups de feu et un probable D-01....
Ca ne s'arrête jamais dans ce Secteur, se dit Hugo. Un vol avec violence en cours, un de plus...

[olivier legrand]

Hugo est-il loin de NordSee Strasse ?

[FaenyX]

Hugo connaît NordSeeStrasse : c'est une longue avenue où alternent les bars, les restaurants et les boutiques. Elle est située à deux stations de U-Bahn de là où il se trouve. Avec un peu de chance, il peut être sur les lieux en cinq à dix minutes.
Sa radio portable crache à nouveau :
- A toutes les unités, plusieurs coups de feu ont été entendus sur place. Un D-01 confirmé... les Koss sur place rapportent la présence de deux ou trois assaillants armés. Urgence absolue !

[olivier legrand]

Deux-trois assaillants... bon dieu...

Schelling fonce dans le métro, chauffé à blanc, direction NordSeeStrasse.

[FaenyX]

Cette fois, reprenant à rebours l'itinéraire qu'il vient de faire à l'instant, Schelling ne s'encombre pas de précautions et court dans les couloirs sans se soucier de bousculer les autres usages. Il se glisse dans une rame juste avant qu'elle ne redémarre et se tient prêt, enjoignant le train d'aller plus vite. Les secondes s'égrènent, qui lui paraissent des heures.

Le U-Bahn finit par stopper et Hugo bondit du wagon tel un diable hors de sa boîte, puis court jusqu'à la sortie de la station, imperméable à tout ce qui se passe alentour. Dans le brouhaha du trafic et des bruits de la ville, il perçoit le cri des sirènes, lointaines...et tout près, la détonation caractéristique d'un coup de feu.
Dans sa radio, il entend les bribes d'un nouveau message émanant du Central :
- A toutes les unités... unité GIF sur place...échange de tirs !

Comme en écho, quelque part sur la droite de Schelling, une série de détonations se font entendre.

[olivier legrand]

Schelling a dégainé son Marxmen, prêt à l'action.

Il cherche à évaluer la situation et à se rapprocher de la source des coups de feu, sans non plus trop s'exposer, bien sûr 

Dans un coin de sa tête, le signalement des types tourne en boucle... Et si c'était EUX ?  Et si, pour une fois, la chance jouait en faveur des Falks ?

[FaenyX]

A une centaine de mètres d'Hugo, une succursale de l'EuroBank est visiblement le lieu de l'action. Hugo distingue les silhouettes sombres de trois hommes du GIF qui s'approchent tant bien que mal, serpentant entre les véhicules stationnés. Il voit aussi des hommes et des femmes, recroquevillés derrière les voitures, ne comprenant sans doute pas ce qui se passe.
La vitrine de la banque est étoilée de plusieurs impacts de projectiles, qui dessinent de drôles d'étoiles dans le décor. Hugo s'approche, courbé, le Marxmen en main, tout en entrevoyant deux silhouettes à l'intérieur de la banque.
De nouveaux tirs se font entendre, en provenance de ces silhouettes. Les hommes du GIF plongent au sol et, instinctivement, Hugo s'est abrité derrière une voiture garée là.
C'est le moment que choisit son téléphone pour lui signaler que Swen cherche à le joindre.

[olivier legrand]

Hugo décroche (sans lâcher son Marxmen, évidemment).

En un souffle, avant même d'écouter ce qu'il a à lui dire, il explique à Swen où il se trouve...

[FaenyX]

La conversation, aussi brève soit elle, peut être décrite ici : http://couroberon.com/Salon/index.php?topic=5317.msg149386#msg149386 

[FaenyX]

De nouveaux coups de feu, dont Hugo identifie sans mal qu'ils sont produits par un fusil à pompe, se font entendre.
Du coin de l'œil, le téléphone encore collé à l'oreille, il voit l'un des hommes du GIF tomber au sol, tandis qu'en arrière-plan, des silhouettes s'agitent en tout sens. En se retournant, Hugo voit le véhicule du GIF et une patrouilleuse, à l'arrêt. Deux hommes du GIF observent les lieux, là où leurs camarades sont montés à l'assaut, les Falks arrivent, tandis que de nombreuses personnes sont encore dans le secteur et sont autant de victimes collatérales potentielles.
C'est le chaos, comme souvent, comme toujours, se dit Hugo.