| sujet suivant »

[Caracalla]

Paris, 2 mai 1855, 10h30.

Rentrée en fin de nuit chez lui, Théodore n'avait pas pris la peine de se déshabiller avant de se jeter simplement sur son lit. Quelques courtes heures plus tard, il se réveillait sous une couverture écossaise au bruit des légers toussotements de Mélanie, un plateau à la main, café fumant et croissants frais.

[Kynan]

Il se redresse dans le lit, toussote pour reprendre contenance, et fait signe à Mélanie d'entrer.

[Caracalla]

Si Monsieur désire prendre encore un petit déjeuner ... Un chasseur a également apporté un message pour Monsieur ce matin vers 9h. Il n'attendait pas de réponse immédiate, aussi n'ai-je pas cru utile de réveiller Monsieur si tôt. J'ai également porté le pardessus de Monsieur chez le teinturier, le discret, celui de la rue Quenote étant données les tâches de sang. Dois-je faire couler un bain à Monsieur ?

S'avançant, elle pose le plateau sur une desserte proche du lit.

[Kynan]

Théodore se masse le visage.

- Oui à tout celà, Mélanie. Le petit-déjeuner qui embaume, le message, le teinturier, le bain. Je vous remercie !

[Caracalla]

La jeune femme se retire dans le cabinet de toilette voisin et Théodore entend la baignoire commencer à se remplir, alors que la vapeur d'eau chaude s'échappe par la porte. Les sels de bains dégagent déjà de douces flagrances.
Le message est aux armes du prince de la Moskowa, succinct, comme toujours :

"Vous voudrez bien rendre compte de l'avancement de votre mission en vous présentant au Jockey Club avant 13h ou en y envoyant un rapide compte rendu."

[Caracalla]

Euh, tu peux opter pour un très rapide compte rendu, type "je lui raconte tout" [complété à ta guise par la mention sauf les noms / sauf tel personnage / sauf telle info] voire bien entendu "je passe outre et je ne raconte rien" ... Je ne demande pas une copie double ... 
En fait, j'ai simplement besoin de savoir ce qu'il apprend (par toi) pour la suite de l'intrigue ...

[Kynan]

Dans son bain, Théodore rédige une courte missive pour donner sa réponse. Sans rentrer dans les détails, il indique que l'enquête l'a mené jusqu'à l'Exposition, où il s'est trouvé confronté à une opposition inattendue. Et prussienne. "Si des mesures officielles pouvaient être prises pour neutraliser ce Stieber/Stieberman, les chose iraient sûrement mieux."

Repliant son pli, Théodore joue machinalement avec son veston, abandonné à portée de main. Il en sort un morceau de papier oublié, marqué d'une écriture serrée : "In Sneffels Yoculis craterem kem delibat umbra Scartaris Julii intra calendas descende, audas viator, et aqua pura attinges."

* Tiens donc... J'avais oublié ceci. La "clef" ?

[Caracalla]

Mélanie réapparait.
— Le bain de Monsieur est prêt. Dois-je faire porter ce message ?
S'avançant pour le prendre, elle aperçoit le papier oublié, et reprend d'une petite voix timide.
— J'ai été élevé chez les sœurs, Monsieur, et le bon abbé D'Albert nous apprenait un peu de grec, de latin et d'hébreu ... Si Monsieur veut que je jette un œil sur son message, je pourrais, peut-être ... *rougissant* mais, je ne voudrais pas être indiscrète ...

[Kynan]

Théodore a un geste négligent de la main.

- Faites donc... Je crains que le sens n'en reste obscur quoiqu'il arrive, c'est une sorte d'énigme. Une histoire de cratère en Juillet, n'est-ce-pas ?

[Caracalla]

Mélanie se saisit du papier, pince les lèvres puis, rougissant essaie en balbutiant :
"Descends dans le cratère du Yocul de Sneffels que l’ombre du Scartaris vient caresser avant les calendes de Juillet, voyageur audacieux, et tu parviendras à l’eau pure. " Euh ... je ne sais pas si ça veut dire quelque chose ...

[Kynan]

- La seule chose que je comprenne, ce sont les "calendes de Juillet". Mais merci tout de même, Mélanie.

Pourriez-vous m'amener la serviette chaude, là-bas, s'il vous plait ?

[Caracalla]

[J'ai peur que l'on piétine un peu.  Sauf si tu as une idée particulière que je me ferai un plaisir de suivre, je te propose de te retrouver directement au Grand Hôtel. Je demande son avis à Cuchulain, et si çà vous va à tous les deux, j'ouvre un nouveau fil. J'avance un peu sur ce que tu as pu découvrir à propos du ballon.]

Théodore a mis plus de temps à se préparer qu'il ne l'avait d'abord escompté, mais le bain lui a fait du bien.
Tu as juste le temps de te rendre chez un ami ingénieur chimiste qui te donne quelques informations sur les aérostats. Globalement, faire un ballon qui monte et qui descend, c'est facile, en faire un capable de se déplacer à la demande, c'est beaucoup plus compliqué. Le procédé des rames, d'abord envisagé, est finalement bien peu efficace. La seule expérience qui ait jusqu'à présent été une réussite, est celle d'Henri Giffard — qu'il se ferait un plaisir de te présenter à l'occasion — qui, trois ans auparavant, le 25 septembre 1852, a réussi un vol Paris - Trappes grâce à un injecteur à vapeur de son invention.

[Kynan]

Ca va pour moi, je suis en bleu dans le noir